Grève reconductible : doit-on s’attendre à de nouvelles pénuries d’essence ?

Pour protester contre la réforme des retraites, les syndicats ont décidé de hausser le ton et de durcir la mobilisation. Dans les raffineries et les dépôts de pétrole, la CGT-Chimie a appelé à une grève reconductible dès lundi 6 mars. Le souvenir amer datant d'octobre dernier des files d’attente devant des stations-service en rupture de stock refait alors surface. Et les automobilistes se ruent déjà sur les pompes à essence de peur de se retrouver à sec.

“On a observé une hausse des ventes de carburant de 10 à 30% le week-end dernier”, affirmait lundi à Capital Francis Pousse, président des distributeurs de carburant chez le syndicat Mobilians. Ce mercredi, près de 6% des stations-service se retrouvent à court d'essence et de gazole, selon l'AFP. Et la panique des automobilistes serait la cause de ces premières pénuries, d'après le secteur pétrolier. Mais ont-ils vraiment de quoi redouter des ruptures de stock dans les stations-service ?

Thierry Cotillard, président du groupe Les Mousquetaires (enseignes Intermarché), a fait part de son inquiétude. “Si les raffineries sont bloquées, on pourrait manquer d’essence en fin de semaine”, a-t-il assuré ce lundi sur RTL. Pour le moment, seules les expéditions des raffineries vers les dépôts sont suspendues. Mais les syndicats n’excluent pas de mettre la production à l’arrêt dans les raffineries. Toutefois, rien n’assure que la grève sera largement suivie et reconduite, la prolongation des blocages ne dépendant que des salariés.

Difficile (...)

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