Le gouvernement veut installer des dark stores partout, mais les maires s’y opposent
Un projet d’arrêté ministériel propose de faciliter l’installation des dark stores, ces sortes d’entrepôts installés en centre-ville par les entreprises de livraison. Les villes s’y opposent fortement.
On en voit de plus en plus dans les centres-villes des grandes agglomérations françaises : les dark stores, ces magasins aveugles qui n’accueillent aucun client et qui servent juste d’entrepôts. Ils sont reconnaissables à leurs fenêtres obscurcies, leurs vitrines floquées des noms d’entreprises du quick commerce spécialisées dans la livraison, comme Flink ou Gorillas, mais surtout, aux va-et-vient des livreurs à vélos ou en scooters.
Même s’ils sont devenus facilement reconnaissables, les dark stores sont la plupart du temps soit dans l’illégalité, soit dans un flou juridique, comme le signalait un rapport en février. Cela pourrait bientôt changer : le 13 août 2022, Emmanuel Grégoire, le premier adjoint à la mairie de Paris, annonçait sur Twitter avoir appris qu’un projet d’arrêté du gouvernement pourrait bientôt les légaliser. Et, cela inquiète énormément au sein des villes.
⚠️ #Darkstore Nous découvrons avec beaucoup d’inquiétude et d’incompréhension un projet d’arrêté du DHUP qui légalise de fait les darkstores. Un simple point de collecte suffira pour être considéré comme un commerce 1/2 @OliviaPolski @BGomes_75 pic.twitter.com/4omMOHmtg6
— Emmanuel Grégoire (@egregoire) August 13, 2022