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Le gouvernement italien ne tient plus qu'à un fil

LE GOUVERNEMENT ITALIEN NE TIENT PLUS QU'À UN FIL

par Gavin Jones et Angelo Amante

ROME (Reuters) - Le gouvernement italien ne tient plus qu'à un fil mercredi, à quelques heures d'une conférence de presse de l'ancien président du Conseil Matteo Renzi qui menace de retirer son petit parti centriste de la coalition au pouvoir.

L'ancien président du Conseil s'exprimera à 17h30 (16h30 GMT), flanqué des deux ministres du gouvernement appartenant à sa formation Italia Viva.

Il n'a pas dévoilé les raisons de cette conférence de presse mais de nombreux observateurs s'attendent à ce que les deux ministres, Teresa Bellanova, chargée de l'Agriculture, et Elena Bonetti (Famille), annoncent leur démission.

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Une telle défection plongerait l'Italie dans une nouvelle crise politique en pleine pandémie de coronavirus.

Le soutien parlementaire d'Italia Viva est indispensable à la survie de la coalition dirigée par le Mouvement 5 Etoiles (M5S) et le Parti démocrate (PD) de centre gauche, qui ont de nouveau exhorté mercredi Matteo Renzi à préserver l'unité du gouvernement.

"Je n'abandonne pas, le PD n'abandonne pas, (le dirigeant du PD Nicola) Zingaretti n'abandonne pas. Nous faisons tout notre possible pour sauver cette coalition", a déclaré Andrea Marcucci, chef du groupe PD au Sénat italien.

Italia Viva, qui a récolté moins de 3% des suffrages lors des dernières élections législatives, est un allié turbulent du gouvernement M5S-PD de Giuseppe Conte depuis sa création en 2019 et les tensions n'ont cessé de s'accentuer ces dernières semaines.

LA RELANCE EN QUESTION

Matteo Renzi rejette la répartition des milliards d'euros promis à Rome par le plan de relance de l'Union européenne.

L'ancien chef du gouvernement a réclamé davantage de fonds pour la santé, la culture et les projets d'infrastructure et dénoncé le fait que le "Recovery Plan" soit supervisé par un groupe d'experts non élus, ce qui constitue selon lui une insulte au Parlement.

Le plan adopté mardi soir en conseil des ministres a pris en compte certaines de ces demandes et représente un pas en avant, a concédé Matteo Renzi, qui continue cependant de faire pression sur le gouvernement Conte en lui demandant de solliciter un prêt auprès du Mécanisme européen de stabilité pour aider le secteur de la santé.

Le Mouvement 5 Etoiles, premier parti de la coalition, est toutefois fermement opposé à cette hypothèse, une position que Giuseppe Conte, proche du M5S, a jusqu'ici soutenue.

Le président du Conseil et le M5S ont déclaré mardi qu'en cas de démission des ministres d'Italia Viva, il serait impossible de conclure un nouveau pacte de coalition avec le micro-parti centriste, ce qui semble écarter l'hypothèse d'un vaste remaniement gouvernemental soutenu par la même majorité au Parlement.

Nicola Zingaretti a averti mardi que la situation pourrait rapidement dégénérer et conduire à des élections législatives anticipées, alors que les sondages promettent la victoire à la droite emmenée par la Ligue de Matteo Salvini.

Pour éviter une telle issue, le président de la République, Sergio Mattarella, pourrait tenter de favoriser la formation d'un gouvernement d'union nationale chargé notamment de gérer la crise sanitaire, qui a déjà fait près de 80.000 morts dans le pays.

(Avec Antonella Cinelli, Gavin Jones; version française Jean-Stéphane Brosse)