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Google et Amazon rivalisent dans le stockage d'ADN sur le cloud

L'ADN SUR LE CLOUD

par Sharon Begley et Caroline Humer

NEW YORK (Reuters) - Amazon et Google sont en concurrence sur le stockage sur le cloud de données relatives à l'ADN humain, un marché de l'ordre de 100 à 300 millions de dollars actuellement mais qui pourrait atteindre le milliard de dollars d'ici 2018, estiment des analystes et des consultants.

Les institutions universitaires et les sociétés du secteur de la santé doivent ainsi choisir entre les offres dématérialisées Google Genomics et Amazon Web Services. Microsoft et International Business Machines sont également sur les rangs.

La croissance de ce segment particulier du "cloud" est portée par l'évolution vers une médecine dite personnalisée s'appuyant sur l'ADN du patient, ce qui suppose des masses de données gigantesques pour déterminer comment tel ou tel profil génétique répond à tel ou tel traitement.

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Universités et laboratoires pharmaceutiques s'emploient déjà à séquencer les génomes de centaines de milliers de personnes. L'acide désoxyribonucléique (ADN) est une molécule que l'on retrouve dans tous les organismes vivants et qui est le support du génome ou matériel génétique d'un individu ou d'une espèce.

Les clients d'Amazon ou de Google considèrent qu'ils sont mieux à même de stocker les données génomiques sur leurs serveurs et d'en assurer la protection et le partage qu'ils pourraient faire avec leurs propres ordinateurs.

De surcroît, les spécialistes du cloud ne se contentent pas de stocker les données; ils proposent des fonctions analytiques aux scientifiques.

"Le cloud est l'avenir tout entier de ce segment", affirme Craig Venter, dont la société Human Longevity a récemment tenté d'importer des données génomiques à partir des serveurs du J. Craig Venter Institute de Rockville (Maryland).

Mais au vu de la lenteur des téléchargements et de la logistique compliquée qui fut mobilisée, la société recourt maintenant à Amazon Web Services.

Google et Amazon proposent aussi l'hébergement gratuit de bases de données génomiques réputées, telles celles du "1000 Genomes Project", attestant de l'importance qu'ils accordent à ce marché et de leur espoir de s'attirer ainsi de nouveaux clients.

Ni l'un ni l'autre ne veulent révéler la quantité de données génomiques qu'ils stockent mais, sur la foi d'entretiens avec des analystes et des scientifiques et des communiqués publiés par les deux groupes d'internet, il semble qu'Amazon Web Services ait pour l'instant l'avantage.

Amazon facture quatre à cinq dollars par mois le stockage d'un génome humain complet et Google entre trois et cinq dollars mensuels. Les deux groupes facturent aussi les transferts de données et les temps de consultation comme lorsque un scientifique procède à une analyste de données.

Le logiciel Redshift d'analyse de données d'Amazon coûte 25 cents de l'heure ou encore 1.000 dollars par téraoctet par an.

"Sur le serveur local de l'université, on peut mettre des mois pour une analyse de forte intensité informatique", dit le docteur Gerard Schellenberg, de l'université de Pennsylvanie. "Avec Amazon, il suffit de donner le délai et c'est bon".

La sécurité est un autre argument. Les universités sont "d'une manière générale très poreuses", confie Ryan Permeh, de la société de cybersécurité Cylance, et la sécurité des serveurs gouvernementaux "n'est pas des meilleures".

Pour l'heure, ce sont les universités et les projets de recherche pharmaceutique qui sont les principaux clients de la génomique en cloud mais les applications cliniques les supplanteront dans les dix années à venir, pense David Glazer, l'un des responsables de Google Genomics.

Les médecins accèderont régulièrement à un service cloud pour comprendre dans quelle mesure le profil génétique d'un patient l'expose à telle ou telle maladie ou évaluer de quelle manière il réagira à un traitement donné.

"Nous en sommes à présent à ce stade de transition", souligne Glazer.

Les experts de l'ADN et des données affirment tout simplement que sans accès au cloud, la génomique moderne ferait du sur-place.

(Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Joanny)