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Ségolène Royal s'inquiète de l'impact d'Hinkley Point sur EDF

PARIS (Reuters) - La ministre de l'Environnement et de l'Energie, Ségolène Royal, s'inquiète dans un entretien au Financial Times de l'impact du coût "colossal" d'Hinkley Point sur les finances d'EDF, tout en estimant qu'un abandon du projet pourrait nuire à l'image de la France.

Le projet de l'électricien français de construire deux réacteurs nucléaires de type EPR à Hinkley Point, en Angleterre, suscite depuis plusieurs mois le débat en raison notamment de son coût de 18 milliards de livres.

Les élus du CCE d'EDF ont demandé une expertise externe sur ce projet pour lequel les syndicats demandent un report du feu vert du groupe au-delà de 2016, voire de trois ans.

Le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, veut pour sa part donner le coup d'envoi dès que le groupe aurait obtenu l'avis de son CCE, tandis que le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, évoquait récemment un feu vert en septembre.

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"Je me demande si nous devrions poursuivre ce projet. Les sommes en jeu sont colossales", explique Ségolène Royal dans l'entretien au Financial Times. "Je pense que si Hinkley Point ne se concrétisait pas, cela ne mettrait pas en péril le secteur français du nucléaire", ajoute-t-elle.

EDF, dont l'Etat français détient près de 85%, a vu ses notes de crédit dégradées par S&P et Moody's au cours des dernières vingt-quatre heures. Moody's estime notamment que le plan d'action annoncé par le groupe le 22 avril risque de ne pas suffire à compenser l'impact de la baisse des prix et les lourds investissements à venir. L'agence de notation ajoute que la note pourrait être encore abaissée si Hinkley Point était maintenu.

Ségolène Royal estime cependant qu'un retrait du projet pourrait nuire à la réputation de la France. "Cela enverrait un mauvais signal, les concurrents diraient : 'regardez la France, l'Etat ne tient pas sa parole'".

La ministre précise avoir demandé à EDF de lui garantir que le projet britannique ne se ferait pas aux dépens des investissements dans les énergies renouvelables. "EDF ne m'a pas encore répondu, ils continuent de réfléchir. Mais ils doivent m'apporter la preuve", dit-elle.

EDF n'a pas souhaité faire de commentaire.

(Gwénaëlle Barzic, avec Mathieu Rosemain, édité par Yann Le Guernigou)