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Giscard et Chirac : inimitié présidentielle

Entre le troisième et le cinquième président de la Ve République, la détestation fut profonde et durable. Elle a aussi pesé sur le destin de la droite française.

A l'origine, il y eut sans doute un malentendu entre Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac. Le premier, de six ans plus âgé, avait un peu d'avance en politique sur le second. Ainsi Giscard fut-il le ministre de tutelle de Chirac aux Finances, dans le gouvernement de Jacques Chaban-Delmas, en 1969. VGE n'a pas vu l'ambition politique du pompidolien, même après l'avoir nommé à Matignon en 1974. Selon Frantz-Olivier Giesbert dans son livre «Chirac, une vie» (éd. Flammarion), le président eut un jour un échange révélateur avec le secrétaire général de l'Elysée, Claude Pierre-Brossolette. «Ce Chirac est épatant. Dévoué, efficace, travailleur. On ne pouvait pas trouver mieux», se félicite Giscard. «Méfiez-vous quand même. Il est ambitieux. Il sera un jour ce que vous avez été par rapport à Pompidou. Un rival», lui répond son collaborateur. «Vous n'y êtes pas. C'est un enfant, Chirac. Il n'a pas d'envergure. Il me sera toujours fidèle», rétorque le chef de l'Etat. Après deux ans, pourtant, Jacques Chirac claquera la porte du gouvernement et s'en ira fonder le RPR, avant de préparer sa candidature à la présidentielle de 1981.

A en croire Jacques Chirac, le courant n'est jamais passé entre les deux hommes. Dans «Chaque pas doit être un but», le premier tome de ses «Mémoires» de 2009 (éd. Pocket), Chirac décrit longuement ses premiers contacts avec VGE, qu'il rencontre au début des années 1960. «Alors tout jeune ministre des Finances du général de Gaulle, il était déjà assez impressionnant et faisait d'ailleurs tout ce qu'il fallait pour appuyer cette image. L'homme m'était apparu d'une intelligence et d'une stature exceptionnelles. Mais avec une propension manifeste à considérer que les autres comptent peu (...) Sans(...)


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