Gaz, médias: la commission Glucksmann alerte sur la dépendance à la Russie et la Chine
Le député européen Raphaël Glucksmann préside depuis maintenant deux ans, au parlement européen, une commission sur les ingérences étrangères. Dans le contexte de la guerre en Ukraine, sa commission s'est notamment intéressée aux risques de dépendance économique et technologique de l'UE vis-à-vis de la Russie et de la Chine. Challenges a pu consulter le pré-rapport de la commission INGE2.
Dans le contexte de la guerre en Ukraine et du "Qatargate" qui a secoué le parlement européen, la commission spéciale sur l'ingérence étrangère que préside le député européen Raphaël Glucksmann a continué ses travaux. La première édition de cette commission (INGE 1) s’était notamment intéressée aux dépendances technologiques de l’Europe, aux menaces hybrides d’ingérence étrangère ainsi qu’aux anciens politiques, hauts fonctionnaires, et ex-parlementaires qui se mettaient au service de puissances étrangères pour garnir leur retraite. Cette seconde édition s’est plutôt attardée sur les risques de dépendance économique et technologique de l’Union européenne vis-à-vis de puissances étrangères, notamment la Russie et la Chine.
Dans un pré-rapport que s'est procuré Challenges, et dont la rapporteure est l'eurodéputée lettone Sandra Kalniete, la commission se dit "préoccupée par la dépendance de l’Union vis-à-vis des acteurs étrangers et des technologies étrangères dans les infrastructures critiques et les chaînes d’approvisionnement." Elle estime que le "cadre réglementaire renforcé devrait inclure la prévention de la prise de contrôle d’entreprises critiques dans des secteurs vitaux ou des sociétés de médias par des parties étrangères sous contrôle direct de pays à hauts risques".
Une armée d'espions russes à Bruxelles
Sur la Russie, le texte estime que "la dépendance énergétique de l'UE vis-à-vis de la Russie a créé d'énormes problèmes pour sa sécurité énergétique après le déclenchement de la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine". Elle se dit également préoccupée par les tentatives de la Russie de manipuler les canaux de communication, pour "manipuler le discours sur la sécurité alimentaire et énergétique mondiale, en accusant l'Occident de la flambée des prix alimentaires due à ses sanctions contre la Russie". Dans un volet consacré aux financements clandestins d’activités politiques par des acteurs et donateurs étrangers, elle réitère ses préoccupations "[...]
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