Gap France racheté par Spodis (JD Sports), 214 emplois sauvegardés

M. Fourmy/Sipa

Le tribunal de commerce de Grenoble a retenu l'offre de la société Spodis, appartenant au groupe coté à Londres JD Sports, pour reprendre une grande partie de l'activité de la société Wilsam, filiale du groupe Ohayon détentrice des magasins GAP en France.

Ce jeudi 11 mai, le tribunal de commerce de Grenoble a rendu son verdict. C'est la société lilloise Spodis, appartenant au groupe coté à Londres JD Sports qui a été retenue pour le rachat de cette filiale de l'empire de l'homme d'affaires Michel Ohayon au prix de 300.000 euros.

Spodis restait le seul candidat en lice puisque Hema France et Shopinvest, qui avaient déposé une offre dans un premier temps, se sont finalement désistés. Le groupe Intersport - récent repreneur de Go Sport - avait quant à lui renoncé dès début avril.

Le tribunal a par ailleurs écarté la possibilité d'un plan de redressement, en l'absence de "document écrit étayant le projet" évoqué par la société Wilsam, dont le tribunal a prononcé la liquidation judiciaire, permettant la vente des magasins restant à d'autres acquéreurs.

214 emplois sauvegardés sur 336

Cette société qui emploie près de 2.500 salariés exploite en France une centaine de boutiques, dont les les enseignes d'articles de sport JD Sports, Size et Footpatrol. "Avec des prévisions d'exploitation et financières réalistes, une capacité à soutenir le fonds de roulement et des investissements sur fonds propres, Spodis sauvegarde 214 emplois sur 336, avec l'engagement de ne procéder à aucun licenciement économique pendant 2 ans", a annoncé jeudi le parquet de Grenoble dans un communiqué.

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"Les emplois repris proviennent de 19 magasins, du siège et de deux +corners+, mais seuls 9 magasins sont repris en intégralité", a encore indiqué le parquet, précisant que le tribunal avait "retenu la proximité des activités de Gap (commerce de détail et habillement) et de JD Sports (commerce de détail de vêtements) et le respect de la poursuite d'activité", alors que l'offre ne faisait pas l'unanimité parmi les employés, inquiets de voir disparaître la marque Gap. Comme Brayan Brandao, délégué CFDT, qui dresse un constat accablant : "Dans tous les cas, l[...]

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