Comment les Galeries Lafayette ont tiré parti du rachat de La Redoute
Dans quelques semaines, l’enseigne de grands magasins qui a pris 51% du capital de La Redoute en 20167, en détiendra 100%. Mais des corners en magasin à la mise en commun des données en passant par digitalisation, les deux entreprises françaises ont déjà appris à travailler ensemble.
Ce sont deux monuments du commerce français, le vépéciste et le grand magasin, dont le futur s’écrit désormais en commun. Cet été, cinq ans après être entré au capital de La Redoute, les Galeries Lafayette en prendront les pleins pouvoirs. En mars, Nathalie Balla et Eric Courteille, jugé moribond il y a encore dix ans, ont tiré leur révérence. Leur ancien bras droit Philippe Berlan a pris la tête de l’entreprise, tandis que la directrice marketing Amélie Poisson vient d’être propulsée numéro deux. Le défi de ces nouveaux capitaines comme de leur actionnaire majoritaire? "Ne pas casser le jouet ni alourdir les décisions avec des processus de grosse société", souffle un concurrent.
Le 31 août 2017, les dirigeants des deux entreprises avaient créé la surprise . En apparence confiants, le père Philippe Houzé et son fils Nicolas, respectivement président et directeur général des Galeries Lafayette, "avaient très peur que La Redoute se plante", souligne un connaisseur. Or, cinq ans plus tard, la transformation est spectaculaire, à tel point que le nouvel actionnaire juge même la facture un peu trop salée. C’est le prix d’un pari réussi.
Une troisième jambe pour la famille Moulin
La Redoute a apporté une diversification salutaire à une famille de commerçants habituée à ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Dès 1932, elle s’était lancée dans l’alimentaire en créant Monoprix, revendu en 2012 à Casino. Depuis 2014, elle détient un morceau de Carrefour. Avec La Redoute, le groupe s’est doté d’une troisième jambe: "Il s’agissait d’allier deux enseignes, l’une spécialisée dans la mode, l’autre dans la maison; l’une premium, l’autre plus accessible ; l’une physique, l’autre digitale", détaille Nicolas Houzé. L’idée était pertinente, la pandémie l’a rendue évidente: quand les grands magasins ont subi des mois de fermeture, l’exode des touristes et les difficultés du textile, La Redoute a été portée par l’essor de l’e-commerce et de l’équipement de la maison. Certes, "d[...]
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