G7 : les dirigeants réhabilitent le gaz, les défenseurs du climat protestent
Cette mesure, décidée de manière "temporaire", est justifiée pour réduire la dépendance des Occidentaux à l'énergie russe.
Le G7 a réintroduit le soutien aux investissements gaziers dans son communiqué publié samedi 20 mai en le qualifiant de mesure "temporaire" pour réduire la dépendance à l'énergie russe. Cette décision est jugée sévèrement par les défenseurs du climat qui estiment qu'elle risque de nuire aux objectifs climatiques.
La réunion d'avril des ministres du climat du G7 avait convenu, malgré les désaccords entre le Japon et les nations européennes, que les investissements dans le gaz pouvaient être "appropriés pour aider à faire face aux pénuries potentielles" à la suite de l'invasion de la guerre en Ukraine et des perturbations qu'elle a provoquées sur les marchés de l'énergie.
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La déclaration de samedi des dirigeants du G7 lors de leur sommet à Hiroshima, au Japon, a utilisé une autre formule - finalement proposée par l'Allemagne, selon des sources - pour inclure à nouveau les investissements dans le gaz en considérant qu'il est "nécessaire d'accélérer l'élimination progressive de notre dépendance à l'égard de l'énergie russe". La fin progressive du recours au gaz russe s'appuierait également sur "les économies d'énergie et la réduction de la demande de gaz" conformément aux objectifs climatiques de Paris et à l'accélération du développement des énergies renouvelables, précise le document, qualifiant l'énergie propre de moyen de sécurité énergétique.
Sans préciser ce que signifie le terme "temporaire", le document ajoute que ces investissements doivent être conformes aux objectifs climatiques et intégrés dans le développement de l'hydrogène renouvelable et à faible teneur en carbone. Le G7 s'est engagé à atteindre un objectif d'émissions nettes nulles d'ici 2050 et à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. "Nous nous en tenons à nos objectifs pour 2030 et 2045. Ainsi, si nous brûlons plus de charbon ou de gaz aujourd'hui, nous devrons produire moins de CO2 dans les années à ve[...]
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