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Fusions-acquisitions : la reprise du marché se fait attendre

En 2012, les opérations de rachats d'entreprises sont en légère baisse. Les records enregistrés en 2007 ne seront pas rejoints de sitôt, mais 2013 pourrait marquer une embellie.

fusac

On considère parfois le marché des fusions acquisitions comme un indicateur avancé de l'économie. En effet, lorsqu'une entreprise accepte d'en racheter une autre, il faut qu'elle estime avoir une visibilité suffisante sur l'avenir du futur ensemble, faute de quoi il est difficile de définir un prix d'acquisition. Ainsi le montant mondial des opérations de rachats d'entreprise avait-il été divisé par deux entre 2007, année record marquée par un montant total de 3.665 milliards de dollars d'opérations, et 2009, avant de rebondir en 2010.

- La dernière opération: Heinz racheté pour 28 milliards de dollars (plus grosse fusion-acquisition observée dans le secteur agro-alimentaire) .

- Aéronautique: American Airlines et US Airways fusionnent


Le marché américain reste le plus dynamique

L'an dernier, le cabinet d'études Mergermarket a dénombré 12.512 opérations de fusions-acquisitions, soit un recul de 4,7% par rapport à 2011, pour un montant total qui n'a baissé que de 2,7%, à 2.175 milliards de dollars. C'est un peu mieux qu'en 2010, où le chiffre s'était établi à 2.089 milliards de dollars, mais le redémarrage ne semble pas encore réellement enclenché, même si le deuxième semestre 2012 a été au-dessus du premier.

Où se situent les cibles des acheteurs d'entreprises ? Les Etats-Unis continuent d'attirer les prédateurs : avec plus de 3.6000 opérations en 2012, ils représentent à eux seuls 769 milliards de dollars. Le marché américain a été soutenu par un triplement des rachats par des acteurs japonais, ceux-ci profitant de la hausse de leur monnaie face au dollar, mais a globalement chuté de 4,7%.


Bataille autour des matières premières

En Europe, le marché a encore plus souffert, avec un recul de 6,5% en 2012. Pourtant, c'est sur le vieux continent qu'on a enregistré quelques-unes des opérations les plus importantes de l'année, à commencer par le rachat du groupe minier d'origine suisse Xstrata par son compatriote Glencore, pour plus de 45 milliards de dollars. Rosneft, la compagnie pétrolière majoritairement détenue par l'Etat russe, a fait encore plus fort en déboursant plus de 59 milliards de dollars pour acquérir son concurrent TNK-BP, précédemment détenu à parité par British Petroleum et le consortium russe Alfa-Access-Renova. Ces deux opérations témoignent de l'intérêt stratégique majeur du secteur des matières premières et de l'énergie, surtout que vient s'y ajouter le rachat de la compagnie pétrolière et gazière canadienne Nexen, anciennement connue sous le nom de CanOxy, par une des trois "majors" chinoises du secteur, la China National Offshore Oil Corporation, pour la bagatelle de 17,6 milliards. Une autre opération marquante a eu lieu sur le territoire européen : le rachat de Porsche par Volkswagen, le leader européen du secteur, dont la santé contraste de manière saisissante avec les soucis de ses concurrents, notamment Fiat ou Peugeot.


L'Asie monte en puissance.

Le marché des fusions acquisitions, comme bien d'autres, porte la marque du déplacement du centre de gravité économique mondial vers l'est. Avec un total de 365,5 milliards de dollars, les opérations répertoriées par Mergermarket dans la zone Asie-Pacifique (hors Japon) ont augmenté de 2,5% en 2012, touchant un nouveau record. Dans la région, l'année 2012 a été marqué par une longue bataille entre acteurs thaïlandais, indonésiens, singapouriens et japonais pour le contrôle du groupe d'agroalimentaire et d'édition Fraser & Neave, qui devrait finir dans l'escarcelle du thaïlandais TCC, pour 13,7 milliards de dollars. L'Afrique ne connaît pas encore d'opérations d'une telle ampleur, mais France Télécom a tout de même déboursé 3,3 milliards de dollars pour acquérir auprès d'Orascom une part majoritaire dans l'opérateur Egyptian Company for Mobile.

L'année 2013 pourrait-elle être celle d'un rebond du marché des fusions-acquisitions ? Interrogé le 11 février sur France Info, Jeremy Gaudichon, gérant chez KBL Richelieu Gestion, semble le penser, argumentant que les grandes sociétés sont globalement dans une situation financière saine, qu'elles peuvent avoir accès à des financements à un coût historiquement faible, et que le climat a été marqué en 2012 par un retour de la confiance sur les marchés financiers. Selon lui, le secteur pétrolier regorge de cibles potentielles. "Les sociétés nationales des pays émergents cherchent absolument à sécuriser l'accès aux matières premières", explique-t-il.  Elles visent notamment l'Afrique et des sociétés comme Tullow Oil, présente dans une quinzaine de pays africains, ou Afren (Nigeria, Kenya. Autre secteur qui pourrait faire l'objet de nombreuses opérations : la pharmacie, avec des sociétés comme le britannique Shire (traitement de l'hyperactivité) ou l'allemand Stada, fabricant de générique fortement implanté en Russie.


Emmanuel Schafroth

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