Fusion Carrefour-Couche-Tard : Bruno Le Maire s’en mêle
Il ne l'a pas dit une fois, mais trois fois. Histoire que l'on comprenne bien. Surtout du côté de Laval, Québec. Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances, a affirmé sur le plateau de nos confrères de C à vous, lundi 14 janvier, en pleine promotion de son livre, qu'il n'était pas a priori « favorable » à une fusion entre le groupe Carrefour et le canadien Couche-Tard. Le second propose au premier 20 euros par action ? le géant français pointait à 15,47 euros le 12 janvier à la clôture de la Bourse.
Mais quelle mouche a donc piqué Bruno Le Maire ? C'est simple, a-t-il expliqué, il existe « un décret sur le contrôle des investissements étrangers en France qui nous permet de donner ou non notre accord à des opérations de ce type-là ». Et de rappeler le renforcement de cette disposition, dans le cadre de la loi Pacte, pour protéger la sécurité alimentaire des Français. Car, selon le ministre des Finances, Carrefour est un « chaînon essentiel dans la sécurité alimentaire des Français, dans la souveraineté alimentaire ». Il va jusqu'à ajouter : « Le jour où vous allez chez Carrefour, chez Auchan, et qu'il n'y a plus de pâtes, plus de riz, vous faites comment ? » Selon un proche du gouvernement, « soit l'entreprise [Couche-Tard] va jusqu'au bout, et cela lui coûterait inutilement de l'argent en conseils ; soit elle se ravise. Généralement, nous émettons nos avis oralement, sans les formaliser, et les entreprises nous suivent. Dans le cas présent, l'en [...] Lire la suite