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La France va-t-elle boycotter les JO d'hiver à Pékin? Blanquer rétropédale

Contrairement aux États-Unis, au Royaume-Uni, à l'Australie et au Canada, la France enverra Roxana Maracineanu, et ne “fera pas” de boycott diplomatique des JO.

DIPLOMATIE - La France ne veut pas se mettre la Chine à dos. Pékin a averti ce jeudi 9 décembre que les quatre pays occidentaux qui ont choisi de boycotter diplomatiquement les Jeux olympiques d’hiver en Chine en paieraient “le prix”.

Et la France dans tout ça? La situation est -on ne peut plus- brouillonne. L’Élysée avait fait savoir après a décision américaine que la France “se coordonnerait” avec les autres pays de l’Union européenne sur l’attitude à adopter. Ce jeudi matin, Jean-Michel Blanquer a ensuite assuré sur RMC et BFMTV que la France ne “fera pas” de boycott diplomatique des JO. Celui qui est ministre des Sports (en plus de l’Éducation) a même assuré que sa ministre déléguée aux Sports, Roxana Maracineanu fera le déplacement et que ce sera aussi le cas de Sophie Cluzel (en charge des personnes handicapées) pour les jeux Paralympiques.

Mais selon Le Parisien, la décision française ne serait en fait pas actée et Jean-Michel Blanquer lui-même pourrait revenir ce jeudi sur ses propos, et réaffirmer que la France prendra une décision commune avec ses partenaires européens. L’entourage du ministre a confirmé à l’AFP que la position de Jean-Michel Blanquer ne concernait que le volet sportif.

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En clair, un rétropédalage et une décision renvoyée au ministère des Affaires étrangères, voire à Emmanuel Macron.

“Ils paieront le prix de ce mauvais coup”

Le Royaume-Uni et le Canada ont rejoint mercredi les États-Unis et l’Australie dans le “boycott diplomatique” des Jeux de Pékin, nouveau revers pour le régime chinois accusé par les Occidentaux de fouler au pied les droits de l’homme, notamment dans sa région à majorité musulmane du Xinjiang (Nord-Ouest). Ces pays enverront bien des athlètes aux Jeux mais pas de responsables officiels.

“Le recours des États-Unis, de l’Australie, du Royaume-Uni et du Canada à la scène des Jeux olympiques à des fins de manipulation politique est impopulaire et revient à s’isoler soi-même”, a estimé devant la presse le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin.

“Ils paieront inévitablement le prix de ce mauvais coup”, a-t-il déclaré, en réponse à la question de savoir si Pékin envisageait des mesures de représailles spécifiques.

Le porte-parole a affirmé que son pays n’avait pas adressé d’invitations aux pays en question. “Que leurs représentants officiels viennent ou non, les Jeux d’hiver de Pékin seront une réussite”, a-t-il assuré.

Les JO sont prévus du 4 au 20 février, mais du fait des restrictions imposées par la Chine à l’entrée des étrangers au nom de la lutte contre le Covid-19, peu de responsables politiques mondiaux devraient faire le déplacement de Pékin. A l’exception notable du président russe Vladimir Poutine qui a accepté l’invitation de son homologue chinois Xi Jinping.

“Tout le monde se fiche de savoir s’ils viennent ou non”

“Nous sommes profondément troublés par les violations des droits humains du gouvernement chinois”, a déclaré mercredi le Premier ministre canadien Justin Trudeau lors d’une conférence de presse.

Quelques heures plus tôt à Londres, lors de la séance hebdomadaire de questions devant le Parlement, le Premier ministre britannique Boris Johnson avait annoncé qu’il y aurait “effectivement un boycott diplomatique des Jeux olympiques d’hiver de Pékin”.

Les sources de tensions sont nombreuses entre Londres et Pékin, entre respect des droits de l’homme au Xinjiang, recul des libertés à Hong Kong et exclusion du géant chinois Huawei des infrastructures 5G britanniques.

Avant les annonces britannique et canadienne, la décision des États-Unis avait suscité la colère de Pékin, et celle de Canberra le mépris. “Tout le monde se fiche de savoir s’ils viennent ou non”, avait lancé mercredi Wang Wenbin en direction de l’Australie.

Les Ouïghours toujours incarcérés dans des camps de concentration

Interrogé sur le risque que ces décisions en cascade font peser sur les JO, le Comité international olympique a de nouveau invoqué sa “neutralité” pour s’abstenir de commenter ces “décisions purement politiques”, se réjouissant surtout de l’absence de boycott sportif.

“L’intégrité des Jeux, c’est l’intégrité des compétitions sportives, c’est pourquoi notre attention se concentre pleinement sur les athlètes”, a martelé mercredi face à la presse Thomas Bach, le patron de l’instance.

Selon des organisations de défense des droits de l’homme, au moins un million de Ouïghours et d’autres minorités turcophones, principalement musulmanes, sont incarcérés dans des camps au Xinjiang. La Chine est accusée d’y stériliser de force les femmes et d’imposer un travail forcé. Les Etats-Unis dénoncent “un génocide” à ce sujet. Pékin affirme que les camps sont en fait des “centres de formation professionnelle” pour lutter contre la radicalisation.

À voir également sur Le HuffPost: Macron promet 5000 infrastructures en plus pour le sport amateur avant les JO 2024

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

VIDÉO - JO d'hiver: Pékin fustige le boycott diplomatique, la France fait bande à part