La France lance un appel pour concevoir des « munitions rôdeuses »
Avec la guerre en Ukraine, la survenue d'un conflit de haute intensité aux portes de l'Union européenne a bouleversé les ambitions militaires des pays européens. Certains États comme l'Allemagne ont donc recalculé le budget alloué aux forces armées. De son côté, la France a décidé de mettre à jour son arsenal. Le ministère des Armées a diffusé sur son site Internet un communiqué, relayé par Opex360 le 9 mai, concernant deux appels à projets portant sur la conception de munitions rôdeuses. Ces drones kamikazes emportant une charge explosive, dirigés par un opérateur, sont capables de voler en autonomie avant d'engager une cible désignée. Les munitions rôdeuses, utilisées depuis le milieu des années 2010, ont fait l'objet d'une attention particulière au début du mois de mai, les États-Unis livrant désormais des drones Switchblade et Ghost Phoenix à l'Ukraine.
Rattraper le retard technologique
Les deux appels à projets, Colibri et Larinae, font partie de la stratégie du ministère des Armées, visant à « conduire et préparer plusieurs opérations d'armement dans le domaine des drones de contacts et des drones tactiques ». Larinae doit être en mesure de détruire un véhicule blindé dans un rayon de 50 km autour de son point de déploiement, avec une autonomie de vol minimale de 60 minutes. Colibri devra être efficace à plus courte portée, avec une autonomie de vol de 30 minutes et une portée de 5 km.
L'armée française est déjà équipée de drones servant à la reconnaissance et au renseignement, tels que le Black Hornet ou l'Anafi USA. Mais elle pourrait s'équiper d'unités capables de « neutraliser », de détruire une cible ennemie. Concernant les munitions rôdeuses, de nombreux pays européens et membres de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (Otan) accusent du...
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