La France dit non à la norme Euro 7 qui devait renchérir les voitures

Challenges - N. Meunier

Pour une fois, Paris a dit non. Huit pays, dont justement la France mais également l'Italie se sont opposés ce lundi au durcissement des normes d'anti-pollution automobile dans l'Union en 2025. La norme Euro 7 aurait renchéri de 2.000 euros selon Renault les voitures à essence et diesel... vouées à une interdiction dix ans plus tard.

La très redoutée norme Euro 7 ne verra peut-être pas le jour. Même la France, jusqu'ici en pointe dans le combat contre la voiture thermique, réfrène ses ardeurs. Huit pays, dont justement la France mais également l'Italie se sont opposés ce lundi au durcissement des normes d'anti-pollution automobile dans l'Union. La Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, la République tchèque, la Roumanie et la Slovaquie sont également contre. L'Europe a déjà acté l'an dernier la fin des ventes de voitures neuves essence et diesel à partir de 2035, au profit des véhicules 100% électriques. Mais, d'ici là, la Commission voulait par ailleurs sévériser les normes sur les modèles thermiques voués... à la disparition. Elle avait proposé ainsi en novembre 2022 des propositions pour la nouvelle norme, baptisée Euro 7, qui devrait s'appliquer à tous les véhicules particuliers à partir de 2025, quelle que soit leur motorisation,.

"Nous nous opposons à toute nouvelle règle sur les gaz d'échappement pour les voitures et les utilitaires légers", ont écrit dans un document de travail les Etats opposés à ce texte. "Ces nouvelles règles freineraient les investissements nécessaires de l'industrie dans la transition vers le zéro émission", estiment-ils. L'Allemagne n'a pas signé le texte, mais s'est inquiétée à plusieurs reprises de l'impact du durcissement des normes pour ses constructeurs. Le gouvernement de coalition à Berlin peine toutefois à trouver une ligne commune entre sociaux-démocrates, libéraux et Verts.

2.000 euros de plus

Selon les calculs de l'exécutif européen, la norme Euro 7 permettrait de réduire de 35% les émissions d'oxydes d'azote (NOx) des voitures particulières et utilitaires légers et de 56% celles des bus et camions d'ici à 2035, par rapport à la norme précédente Euro 6. Mais l'industrie automobile juge son bénéfice environnemental limité par rapport à son coût. Avec un renchérissement du prix moyen des voitures de 2.000 euros, selon Luca de Meo, directeur général de Renault. [...]

Lire la suite sur challenges.fr

A lire aussi