Les frais d'incident bancaire coûteux, une spécialité française ?
D'après le dernier rapport de l'UFC-Que choisir, qui interpelle le gouvernement à ce sujet, ces frais seraient plus élevés en France que dans les pays voisins.
Les frais d'incident bancaire sont beaucoup plus élevés en France que dans les pays voisins, dénonce mardi 7 juin l'association de défense des consommateurs UFC-Que choisir, qui appelle le gouvernement à les réduire. Ces frais qui s'appliquent notamment en cas de rejet de prélèvement sont à l'origine d'une « scandaleuse ponction bancaire de 1,8 milliard d'euros sur le budget des consommateurs », selon l'association, qui constate dans un communiqué « l'inefficacité de la concurrence » à les juguler.
Preuve en est que le plafond de 20 euros en cas de rejet de prélèvement est systématiquement appliqué par toutes les banques, selon l'UFC-Que choisir, dont 8 euros au titre d'une « commission intervention ». L'association a calculé que la durée moyenne de ces interventions était inférieure à 1 minute 30, et évalué les marges des banques françaises sur ces frais d'incident à 86 %. Les frais de rejet de prélèvement sont 17 fois plus élevés en France qu'en Allemagne, 8 fois plus qu'en Italie et 3 fois plus qu'en Belgique, précise l'UFC-Que choisir.
Lorsque le prélèvement est effectué malgré un compte dans le rouge au-delà du découvert autorisé, seule la commission d'intervention est prélevée, mais « une banque sur quatre (24 %), toutes membres du groupe Banques populaires-Caisse d'Épargne (BPCE), ne trouve rien de mieux que d'alourdir la note en adressant à leurs clients une lettre “d'information” à 10,70 euros en moyenne », détaille le communiqué.
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