Ford, champion des fermetures d'usines en Europe, supprime encore des emplois
Ford devrait annoncer jusqu'à 8.000 nouvelles suppressions de postes. En 2019, il avait déjà décidé de réduire ses effectifs européens de 23%. L'usine allemande de Sarrelouis est sur la sellette. Après de nombreuses fermetures de sites, dont l'usine française de Blanquefort.
n’arrête pas de supprimer des emplois, fermer des usines. Et ce, depuis des décennies! Le groupe à l’ovale bleu devrait encore annoncer l'élimination de plus de 4.000 postes, assure , jusqu’à 8.000 d’après l’agence Bloomberg. Le groupe de Dearborn (Michigan) a prévu une conférence téléphonique ce jeudi sur son projet de transition vers les véhicules électriques. "Nous avons établi des objectifs clairs pour notre structure de coûts afin que nous soyons légers et pleinement compétitifs", s’est borné à commenter un porte-parole du groupe. Ford avait annoncé en mars dernier la création d'une nouvelle entité dédiée aux modèles zéro émission baptisée Ford Model e.
Comme ses concurrents, Ford se polarise sur les véhicules électriques, qui, intrinsèquement, nécessitent moins de main d’œuvre pour leur fabrication. Mais les sureffectifs et les surcapacités constituent un problème chronique chez Ford. En juin 2019, . Une cure d'austérité faisant partie de d’une vaste restructuration mondiale pour économiser 11 milliards de dollars. Ford se retrouve en mauvaise posture. Il a été doublé sur le marché américain par Toyota. Avec 990.000 unités à peine vendues au premier semestre 2022 outre-Atlantique, Ford est désormais troisième, derrière GM (1,09 million) et… le japonais (1,04 million). Sur le Vieux continent, sa situation est carrément catastrophique. Sa part de marché n’arrête pas de dégringoler. De 10,8% en 2000, elle est passée à 8% en 2010, 4,6% au premier semestre 2022, voire 3,6% sur le seul mois de juin.
Record d'usines fermées en Europe
est sans doute le constructeur ayant fermé le plus de sites en Europe depuis vingt ans. Et ce n’est pas fini. Après le choix en juin dernier de l’usine espagnole de Valence pour fabriquer un de ses futurs modèles électriques, le site historique allemand de Sarrelouis, à la frontière française et dans lequel travaillent de nombreux Lorrains, est désormais menacé. "Avec ses 4.600 employés, (il) sera progressivement démantelé", affirme [...]