Fonction publique : coup d'envoi des négociations salariales entre syndicats et gouvernement

Emmanuel DUNAND / AFP

Dans un contexte inflationniste, où les salaires augmentent dans le privé, le dégel du point d'indice apparaît comme nécessaire pour ne pas aggraver le problème de la faible attractivité de la fonction publique.

Face à une inflation qui continue à éroder le pouvoir d'achat des 5,7 millions d'agents publics, le gouvernement et les syndicats de fonctionnaires ont démarré lundi un cycle de discussions sur les augmentations de salaires. Le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini, doit recevoir d'ici à la fin de la semaine les huit organisations représentatives de la fonction publique, dans le but d'annoncer des mesures salariales "dans le courant du mois de juin".

Premier syndicat du secteur public, la CGT a ouvert le bal lundi. Suivront Force ouvrière, la CFDT, l'Unsa et la FSU mardi . Le syndicat FA-FP sera le dernier à être reçu, probablement jeudi après-midi.

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Perte d'attractivité

Alors qu'un fonctionnaire sur cinq est payé au niveau du Smic (1.383 euros net) depuis la dernière revalorisation du salaire minimum le 1er mai, le gouvernement entend concentrer ses efforts salariaux sur les agents publics les moins bien rémunérés. Au total, la rémunération des agents publics en poste depuis 2009 a augmenté de 1,1% par an (hors inflation) sur la période 2010-2019. Le salaire moyen par tête n'a en revanche quasiment pas augmenté, alors qu'il a progressé de 0,4% par an dans le secteur privé.

Dans un contexte inflationniste, où les salaires augmentent dans le privé, le dégel du point d'indice est donc nécessaire pour ne pas aggraver le problème de la faible attractivité de la fonction publique.

Mais les syndicats souhaiteraient que le gouvernement se penche sur des augmentations au profit de tous les fonctionnaires, à l'image de la hausse de 3,5% des traitements décidée à l'été 2022. Le ministre "ne s'est engagé sur aucune revalorisation de la valeur du point d'indice, alors que le pouvoir d'achat baisse", a déploré Céline Verzeletti, co-secrétaire générale de l'Union fédérale des syndicats de l'Etat CGT, à la sortie de la réunion au ministère. C'est "un point d'achoppement, un point[...]

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