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Le fléau du crack à Paris tourne à l'affrontement politique

Valérie Pécresse et Anne Hidalgo photographiées ensemble à l'Élysée (illustration) (Photo: POOL New via Reuters)
Valérie Pécresse et Anne Hidalgo photographiées ensemble à l'Élysée (illustration) (Photo: POOL New via Reuters)

Les conditions d'évacuation des Jardins d'Éole font l'objet d'une passe d'armes entre la ville de Paris, la région Île-de-France et l'État.

POLITIQUE - La tension n’en finit pas de monter au sujet de la centaine de toxicomanes évacués des jardins d’Éole à Paris vers le nord est parisien, à la lisière des communes d’Aubervilliers et de Pantin en Seine-Saint-Denis. En cause, la méthode adoptée par l’État, accusé de n’avoir que déplacé le problème, qui plus est dans les banlieues populaires.

Ce week-end, c’est “le mur de la honte” qui provoque la colère des habitants. Construit à la demande de la préfecture de police et de celle de la région Île-de-France, celui-ci bouche l’accès du tunnel Forceval situé sous le périphérique et reliant Pantin à la capitale. Ce qui a provoqué l’ire des élus impliqués dans le dossier.

“Une honte pour la France”

“Je n’ai même pas de mots pour qualifier cet acte”, a fustigé Anne Sourys, adjointe EELV à la Mairie de Paris, en charge de la Santé publique. “C’est inadmissible. C’est une honte pour la France”, a renchéri Ling Lenzi, adjointe au maire d’Aubervilliers en charge de la sécurité, comparant cette initiative au “mur de Berlin”.

Si la préfecture explique qu’il s’agit de protéger les riverains des allées et venues des toxicomanes et de sécuriser ce tunnel, la présidente de la région Île-de-France (et candidate à l’élection présidentielle), Valérie Pécresse s’est rendue sur place ce dimanche 26 septembre pour dénoncer cette initiative.

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“Mon combat c’est de casser ces fractures sociales et territoriales qui existent dans le pays. Et entre Paris et sa banlieue la plus populaire, créer un mur, ça veut dire enfermer. Enfermer les gens dans leurs situations sociales, enfermer les gens dans leurs territoires, et ce n’est pas pas possible”, s’est indignée la présidente de région, qui estime que l’État ne prend pas vraiment sa part pour résoudre ce fléau qui ne cesse de s’aggraver.

Dans son discours, Valérie Pécresse n’oublie pas pour autant de critiquer l’approche d’Anne Hidalgo (qui nourrit également des ambitions présidentielles) en ciblant les salles de consommation à moindres risques aussi appelées “salles de shoot”. Un dispositif (parmi d’autres) promu par l’édile socialiste pour endiguer le phénomène de concentration de toxicomanes, et qui a récemment obtenu l’aval de Matignon. Pour autant, la présidente de région concède que la mairie parisienne partage la volonté de financer des structures de prises en charge, ce qui ne peut se faire sans le soutien de l’État.

Dans le communiqué qui a suivi l’évacuation des jardins d’Éole, Anne Hidalgo a d’ailleurs pris soin de rappeler qu’elle interpellait “depuis plusieurs mois” le gouvernement à ce sujet. “J’ai tendu ma main à l’État pour qu’on se mette tous ensemble pour construire une structure et résoudre ce problème. Mais pour l’instant, ma main est restée ans l’air”, a déploré Valérie Pécresse.

L’État se justifie

Des critiques récurrentes auxquelles Didier Lallement et Marc Guillaume, préfets de police de Paris et de la région Île-de-France ont répondu par communiqué ce samedi. “L’État a assumé d’organiser [cette] solution temporaire”, écrivent-ils, justifiant l’édification du fameux mur, décrit comme “une indispensable protection des habitants de Pantin”. Du côté politique, certains partisans de l’action de Gérald Darmanin montent également au créneau pour défendre le gouvernement.

“J’écoute Valérie Pécresse sur BFMTV, qui semble avoir la solution pour les toxicomanes. Présidente de la région depuis six ans, il aura fallu attendre sa candidature à la présidentielle pour un sursaut. Si l’État s’est mobilisé, c’est précisément pour combler ses insuffisances”, a répliqué le député de l’Indre François Jolivet, omettant que ces prérogatives n’entrent pas (du tout) dans les compétences attribuées aux régions.

“Saluons notre ministre de l’Intérieur d’avoir pris ses responsabilités en nettoyant les jardins d’Éole de leurs toxicomanes qui pourrissent le quartier et ses habitants. Quand on ne prend pas le changement par la main, il vous prend par la gorge”, a tweeté le maire de Poissy (soutien notoire d’Emmanuel Macron) Karl Olive. Réponse cinglante de Geoffrey Carvalinho, conseiller régional proche de Valérie Pécresse: “Gérald Darmanin a juste déplacé le problème de Paris vers la banlieue avec la construction d’un mur de la honte!”. Pendant ce temps, le sort de ces toxicomanes en détresse ne s’est pas amélioré d’un pouce.

À voir également sur Le HuffPost: À Paris, ils manifestent dans leur parc envahi par le crack

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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