L'Allemagne mène la résistance contre l'obligation des voitures électriques en 2035
Initialement prévu le 7 mars 2023, le vote de la loi européenne interdisant la vente de voitures thermiques n’aura finalement pas lieu, sous la pression de l’Allemagne. Alors que tout une industrie s’organise tant bien que mal pour un virage radical vers l’électrique, gouvernements et constructeurs commencent à douter.
En 2035, seules les voitures électriques devaient avoir droit de cité dans les concessions automobiles. Voilà ce que signifiait le projet de loi de l’Union Européenne, destiné à interdire la vente des voitures thermiques neuves à cet horizon. Tout semblait acquis et pourtant ! Le vote des Etats membres de l'UE prévu mardi 7 mars pour entériner ce projet a été reporté sine die. En cause : l'abstention annoncée de l'Allemagne empêchant de réunir la majorité nécessaire (vote favorable d'au moins 55% des États représentant au moins 65% de la population de l'UE). Pourtant, ce texte a fait l'objet en octobre d'un accord entre Etats membres et négociateurs du Parlement européen, formellement approuvé mi-février par les eurodéputés.
Il ne restait plus qu’une ultime étape pour que le projet de loi soit adopté par les Vingt-Sept. Cette réunion de ministres à Bruxelles, prévue le mardi 7 mars, sans possibilité de renégocier le contenu n’aura donc pas lieu. Les ambassadeurs des Vingt-Sept à Bruxelles ont "décidé de reporter la décision (...) à une réunion ultérieure", a annoncé un porte-parole de la représentation de la Suède, pays qui assure la présidence tournante du Conseil de l'UE. Les ambassadeurs "reviendront sur ce sujet en temps voulu", a-t-il ajouté.
La résistance n’est cette fois pas bénigne, l’Allemagne étant un poids lourd économique de l’Europe, tout autant qu’un des pays ayant une des industries automobiles les plus florissantes. Longtemps, Berlin a eu une position changeante sur l’interdiction des voitures thermiques. Cette fois, il semblerait que l’absence d’alternative technologique autre que les modèles électriques à batterie soit à l’origine de ce bocage. "Nous avons toujours dit clairement que la Commission européenne devait présenter une proposition sur la manière dont les carburants synthétiques pourraient être utilisés dans les moteurs à combustion après 2035 (...). Ce qui manque maintenant, c'est la réalisation de cet engagement", a rappelé vendredi le m[...]
Lire la suite sur challenges.fr
A lire aussi
Voitures électriques: comment Ionity compte rester leader de la charge rapide
Forte hausse des ventes de voitures électriques dans l'UE en 2022, selon ACEA
Voitures électriques: les batteries "made in France" bientôt lancées !
L'UE approuve l'interdiction des ventes de nouvelles voitures à moteur thermique en 2035