Fin des régimes spéciaux : attention zones sensibles !
Les nouvelles recrues de la RATP et des industries électriques et gazières seront affiliés au régime général de retraite à partir du 1er septembre. Les syndicats sont prêts à descendre dans la rue.
Pas sûr que les précautions prises par le gouvernement suffisent à empêcher la mobilisation des bénéficiaires des régimes spéciaux de retraite. Si certains échappent au couperet de la réforme notamment les marins, les danseurs de l’Opéra de Paris et les membres de la Comédie Française. Ce n’est pas le cas des agents de la RATP, des industries électriques et gazières (IEG), du personnel de la Banque de France, mais aussi des membres du Conseil économique social et environnemental (Cese), pour lesquels elle interviendra dès le 1er septembre 2023.
Certes, concernant nombre d’avantages, seuls les nouveaux embauchés seront touchés par le nouveau régime, en vertu de la clause dite du "grand-père" promise par Emmanuel Macron pendant la campagne électorale de 2022, et déjà mise en place depuis le 1er janvier 2020 à la SNCF, avec la fin du recrutement "au statut".
Principe d’équité
Pour autant, cela n’empêche pas certains changements qui expliquent la grogne des syndicats. Au nom "du principe d’équité", rappelé par la Première ministre Elisabeth Borne le 10 janvier, la même mesure d’âge doit être appliquée à tous les assurés. Les personnels de ces entreprises publiques devront donc aussi travailler deux ans de plus, à l’instar des actifs du régime général. "Nous voulons mettre un terme à un certain nombre de situations qui peuvent apparaître comme des privilèges. Les régimes spéciaux sont devenus archaïques à mesure que la réalité des métiers a évolué", a par ailleurs justifié Oliver Dussopt, ministre du travail.
Avant la réforme, l’âge légal de départ à la retraite était, par exemple, fixé à 56 ans à la RATP, entre 52 (pour les conducteurs) et 57 ans (pour les sédentaires) à la SNCF, 58 ans dans les industries électriques et gazières. Le glissement se fera cependant un peu plus tard que pour le régime général – en 2024 et non en 2023 –, le temps que les effets de la réforme Woerth de 2010 – qui a déjà relevé le seuil de deux ans – soient pleinement effectifs. Aujourd’hui o[...]
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