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La fin du "front républicain"? Un sondage donne Macron-Le Pen à 53-47 au second tour de 2022

Les derniers sondages donnent un faible écart entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, dans le cadre d'un potentiel duel au second tour de l'élection présidentielle.

Le "front républicain" s'effrite-t-il ? Selon un sondage Harris Interactive pour Commstrat, publié ce lundi dans le journal L'Opinion, en cas d'affrontement entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle en 2022, une part importante de l'électorat refuserait de choisir entre les deux et préfèrerait l'abstention, ou un vote blanc ou nul.

Dans cette hypothèse, au second tour, Emmanuel Macron l'emporterait avec 53% des intentions de vote, contre 47% pour Marine Le Pen. L'écart est faible, notamment au regard des élections de 2017, lors desquelles le leader d'En Marche! avait recueilli 66,1% des votes exprimés, contre 33,9% pour son adversaire du Rassemblement national.

Le report des voix des autres candidats, le fameux "front républicain", avait alors permis à Emmanuel Macron de gagner avec une marge conséquente, qui semble s'être considérablement réduite.

52% des pro-Mélenchon ne voteraient ni Macron, ni Le Pen

De précédents sondages avaient déjà pointé du doigt le fait que l'écart entre les deux candidats, en cas de duel au second tour, serait plus réduit lors de cette élection. L'Opinion souligne que ce resserrement est notamment dû à la diminution du report de voix au second tour en faveur d'Emmanuel Macron.

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Le sondage imagine un premier tour avec Jean-Luc Mélenchon (LFI), Anne Hidalgo (PS), Yannick Jadot (EELV) ou encore Xavier Bertrand (LR): dans ce scénario, 40% de leurs électeurs potentiels déclarent préférer voter blanc, nul ou s'abstenir au second tour.

La proportion la plus forte se retrouve chez les électeurs potentiels du leader de La France Insoumise: 52% refuseraient de se prononcer au second tour, 24% voteraient pour Emmanuel Macron et autant pour Marine Le Pen. "En 2017, seul, dirait-on aujourd’hui, un quart des partisans de Jean-Luc Mélenchon avait trouvé refuge dans l’abstention", note le quotidien. Pour rappel ce dimanche sur France 3, Jean-Luc Mélenchon a indiqué qu'il ne donnerait pas de consigne de vote en cas d'affrontement Macron/Le Pen.

50% des électeurs potentiels d'Anne Hidalgo ne s'exprimeraient pas non plus en faveur d'un des deux candidats, mais 41% se reporteraient vers Emmanuel Macron, 9% vers Marine Le Pen. 44% des soutiens de Yannick Jadot ne choisiraient pas, mais 51% imaginent glisser un bulletin pour l'actuel président dans l'urne, 5% pour le RN.

Ces résultats viennent confirmer les témoignages parus dans un récent article du journal Libération, très critiqué dans la majorité, qui pointait du doigt fin février les réticences grandissantes d'électeurs de la gauche à voter pour Emmanuel Macron en cas de duel face à Marine Le Pen.

À droite aussi

Et le tableau n'est pas bien différent du côté des Républicains, en cas de candidature de Xavier Bertrand. 41% de ses électeurs potentiels ne choisiraient pas, 38% voteraient Emmanuel Macron et 21% Marine Le Pen au second tour. Les résultats du sondage notent également la possibilité d'un report des voix de LR vers RN pourrait s'observer dès le premier tour.

"Un autre indice qui inquiète l'Élysée, c'est la nouvelle posture de Marine Le Pen qui cherche à se banaliser, à s'assagir: elle ne veut plus quitter l'Europe, elle veut rembourser la dette, elle est beaucoup plus soft sur l'islam ou la sécurité qu'elle ne l'était par le passé", décrypte Matthieu Croissandeau, éditorialiste politique à BFMTV. "Et puis il y a eu le débat entre Gérald Darmanin et Marine Le Pen où on a eu l'impression qu'ils étaient en accord sur certains éléments. Tout cela inquiète le pouvoir."

Ces résultats, s'ils indiquent une tendance, sont à relativiser. En janvier, l'éditorialiste politique Bruno Jeudy soulignait sur notre antenne que la projection d'un "deuxième tour est extrêmement virtuelle puisqu'elle est réalisée à partir du premier tour où vous avez les candidats potentiels à la présidentielle". Mais selon lui, cela donne "toutefois une indication sur le rapport de force entre les électeurs d'Emmanuel Macron et ceux de Marine Le Pen. Il y a incontestablement un resserrement."

Article original publié sur BFMTV.com

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