« La fin du dispositif Pinel contribue à la désaffection des épargnants pour l’immobilier », Georges Nemes (Patrimmofi)
INTERVIEW - Fin du dispositif Pinel, flambée des taux d’intérêt… Georges Nemes, président du groupe Patrimmofi, nous explique les raisons pour lesquelles les investisseurs ont perdu confiance en l’immobilier.
Challenges. Les investisseurs ont-ils toujours confiance dans l’immobilier ?
Georges Nemes. Jusqu’à l’épisode de forte remontée des taux d’intérêt, les investisseurs allouaient entre 60 et 70 % de leurs actifs à la pierre. Aujourd’hui, ils ont changé de cap et se sont reportés à 90 % sur des placements financiers. Globalement, il faut rappeler que plus les patrimoines sont importants, plus la part consacrée à la pierre se réduit. Par ailleurs, l’avantage fiscal du dispositif Pinel touche à sa fin, sans aucune perspective de remplacement pour l’instant, ce qui contribue à cette désaffection pour l’immobilier.
En est-il de même pour la pierre papier ?
Jusqu’à il y a un peu plus d’un an, les investisseurs étaient, là aussi, très confiants. La flambée des taux d’intérêt a fortement remis en cause la valorisation des actifs, d’abord au sein des SCI des assureurs, puis dans l’ensemble des SCPI. Les difficultés se sont alors accumulées, entre la baisse des rendements, devenus inférieurs à l’inflation, l’augmentation des risques de vacance et de loyers impayés au sein des différentes catégories (bureaux, commerces, etc.) et la volonté des investisseurs de sortir, entraînant une crise de la liquidité.
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Comment arbitrer alors ?
Les SCPI les plus anciennes, ayant notamment investi dans les bureaux en périphérie, ont beaucoup plus souffert que les plus récentes, plus diversifiées. Mais il est tentant de revenir vers les premières, une fois que les prix de part auront suffisamment baissé.
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