Films d’animation, partenariat avec la Cinémathèque française : comment la société Miyu épate la galerie
Beaucoup ignorent qu’Emmanuel-Alain Raynal, fondateur de la société indépendante Miyu, spécialisée dans les films d’animation, a débuté en signant le spot officiel d’EELV pour les élections européennes de 2009. Un court d'une minute et quatorze secondes « vu à la télé » mettant en vedette les géants Verts de l’époque : Daniel Cohn-Bendit, Eva Joly et José Bové. « Après, j’ai réalisé un film qui n’est pas passé à la postérité », ironise Emmanuel-Alain Raynal, 40 ans, nettement plus doué pour la production et la distribution. Il fonde donc la même année Miyu. « Une beautiful laundrette » qui tourne désormais à plein régime avec à ses côtés depuis 2015 Pierre Baussaron, le cerveau gauche du duo, et près d’une vingtaine de temps pleins.
Lundi, les Miyu seront à Annecy pour le 61e Festival international du film d’animation. « C’est le Cannes du secteur et la France figure parmi les trois principaux pays de l’animation après les États-Unis et le Japon », resitue Raynal, avec neuf films en compétition, dont Saules aveugles, femme endormie, une première adaptation animée de cent minutes de l’œuvre de Haruki Murakami. « Le long métrage pour adultes prend enfin toute sa mesure et valorise le travail d’art et d’essai qui caractérise l’animation », commente le patron de Miyu Productions, qui défend des projets très engagés artistiquement.
De l’animation à l’« animart »
Adossée à quatre studios (à Paris, Arles, Valence et Angoulême), la société produit annuellement entre cinq et six cou...