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Le conseil d'EDF approuve au forceps le projet Hinkley Point

par Benjamin Mallet et Geert De Clercq

PARIS (Reuters) - Le conseil d'administration d'EDF a donné son feu vert jeudi au lancement du projet de construction de deux réacteurs nucléaires EPR en Angleterre, à Hinkley Point, pour 18 milliards de livres (21,4 milliards d'euros environ).

Selon une source au fait des débats du conseil, dix administrateurs ont approuvé cette décision finale d'investissement et sept ont voté contre, parmi lesquels les six représentants des salariés et Laurence Parisot, ancienne présidente du Medef et candidate à la présidence d'EDF en 2014.

Plus tôt dans la journée, un autre administrateur, Gérard Magnin, avait démissionné en exprimant son désaccord avec une stratégie qu'il jugeait de plus en plus centrée sur le nucléaire et en soulignant les risques liés à Hinkley Point.

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EDF a ajouté dans un communiqué que le feu vert de son conseil lui permettrait de signer ses contrats avec le gouvernement britannique, son partenaire chinois CGN et les principaux fournisseurs du projet.

Hinkley Point "représente un atout unique pour les industries française et britannique puisqu'il bénéficiera à l'ensemble des filières nucléaires des deux pays et aux emplois de grandes entreprises et PME du secteur", a fait valoir EDF.

Sa décision intervient après des mois d'opposition des syndicats CGT, CFE-CGC et FO, qui voulaient un report du projet en faisant valoir qu'il mettrait en péril les finances de l'entreprise et que celle-ci devait attendre le retour d'expérience des EPR en construction en France (Flamanville) et en Chine (Taishan).

"Ce choix mène l'entreprise tout droit vers la faillite et conduira à un sous-investissement dans la sûreté nucléaire pour le parc français", a estimé Greenpeace France dans un communiqué.

Contrairement à son souhait initial, EDF a dû se résoudre en 2015 à consolider par intégration globale son investissement dans Hinkley Point, ce qui a débouché en mars dernier sur une crise au sein de la direction et sur la démission du directeur financier de l'époque, Thomas Piquemal. et

LA PREMIÈRE CENTRALE NUCLÉAIRE EN EUROPE DEPUIS FUKUSHIMA

En vertu d'accords annoncés en octobre, EDF détiendra 66,5% du projet et son partenaire chinois CGN en prendra 33,5%. et

Cet investissement, ainsi que de lourdes dépenses pour rénover le parc nucléaire français ou encore racheter l'activité réacteurs d'Areva, vont contraindre l'électricien à lancer une augmentation de capital de quatre milliards d'euros auquel l'Etat français s'est engagé à participer à hauteur de trois milliards.

EDF bénéficiera à Hinkley Point d'un tarif garanti de 92,5 livres par mégawatt/heure pendant 35 ans, le mécanisme envisagé ("contract for difference") prévoyant qu'il recevra un paiement complémentaire lorsque le prix de marché sera inférieur au tarif et qu'il devra rembourser un trop-perçu lorsque le prix du marché dépassera ce tarif.

La nouvelle centrale nucléaire d'Hinkley Point, la première qui sera mise en chantier en Europe depuis la catastrophe de Fukushima en 2011 et la première en Grande-Bretagne depuis 1995, devrait produire suffisamment d'électricité pour plus de cinq millions de foyers.

Le planning opérationnel prévoit la mise en service du premier réacteur 115 mois après la décision finale d'investissement, soit en 2026 alors qu'EDF évoquait la date de 2025 en octobre dernier.

Le comité central d'entreprise (CCE) d'EDF a engagé deux procédures en référé devant le tribunal de grande instance de Paris, afin d'obtenir des documents qu'il jugeait nécessaires pour rendre son avis sur Hinkley Point et la suspension des décisions du conseil sur le projet.

Des audiences sont prévues le 2 août et le 22 septembre.

(Edité par Jean-Michel Bélot)