Les femmes qui voyagent en solo, un bon filon pour le tourisme ?

Après plusieurs déceptions professionnelles qui l’ont successivement amenée à travailler dans le journalisme, l’immobilier et l’éducation, Marianne a ressenti, à l’aube de ses trente ans, le besoin de changer d’air. Sur un «coup de tête», la jeune auvergnate a décidé de s’envoler vers l’Asie du Sud-Est. «Je n’ai pas tellement réfléchi. Je me suis dit que si je ne le faisais pas maintenant, je ne le ferais jamais. Les deux seules conditions que je me suis imposées ont été de choisir une destination où j’encourais le moins de risque possibles et de rentrer à temps pour fêter mes trente ans en famille», confie la jeune femme, en séjour à Bangkok, en Thaïlande.

Comme Marianne, elles sont de plus en plus nombreuses, tous âges confondus, à partir seules en voyage. Selon les derniers chiffres de l’organisation mondiale du tourisme, le nombre de femmes voyageant seules est passé de 54 millions en 2014 à 138 millions en 2017. La majorité d’entre elles ne partent pas du premier coup à l’autre bout du monde. Les femmes sont plus enclines à tester un premier voyage en solo en France ou dans l’Union Européenne. En 2020, 78% des Françaises n’avaient jamais voyagé seule en dehors de l’Europe, selon un sondage de l’Ifop réalisé pour l’agence de voyage Tourlane. La raison principale ? Le besoin de sécurité.

Il s’agit même là d’un des principaux freins au départ. Avant chaque étape, Marianne effectué quelques recherches sur internet pour vérifier le degré de sécurité de sa prochaine destination.«Une (...)

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