Quand les femmes prennent le cash en main
Les femmes détiennent une grande partie de l'épargne mondiale, mais hésitent à l'investir activement. Pourtant de plus en plus d'entre elles militent pour qu'elles investissent davantage ce terrain clé de l'égalité. Et les banques et les assurances commencent à s'intéresser à ce "créneau"... qui représente quand même 50% de la population. Il était temps!
On va me dire qu’en tant que représentant du patriarcat, je ne suis pas légitime pour en parler. Mais qu’est-ce qui interdit à un homme de se pencher sur cette question qui concerne, quand même, la moitié de l’humanité? L’argent des femmes est un sujet délicat mais les chiffres sont accablants. Les femmes détiennent 40% de la richesse mondiale. Mais elles ne sont qu'entre 15% et 18% à faire fructifier ce patrimoine. Heureusement pour tout le monde (pour les femmes, bien sûr, mais aussi pour l’économie en général), ça change…
Dépenses ou investissement?
Ce sont elles qui, la plupart du temps (dans 70% des cas, nous dit une étude Ifop commandée cet été par Bayard), gèrent le budget familial. C’est-à-dire les dépenses. Mais ce sont eux qui prennent en main les investissements. Trois quarts des femmes déclarent épargner, mais selon une étude européenne de la banque JP Morgan, moins d'une sur cinq investit régulièrement. Et 64% d’entre elles déclarent ne pas investir parce que c’est “trop compliqué“.
Résultat? “En Europe, seules 15% des femmes investissent, contre 50 à 70% des hommes, selon les pays“, confirme Paloma Castro, fondatrice de Ryse, une structure qui labellise les établissements financiers qui ont une démarche favorable aux femmes investisseuses. Dans un grand groupe pharmaceutique, une étude a montré que 90% des dernières augmentations de salaires obtenues par les femmes avaient été placées sur des livrets et des comptes à vue. Les hommes les ont plutôt déposées sur des produits d’investissement. Selon Stéphanie Fawcett, responsable d'une étude du gestionnaire d’actifs américain Blackrock sur les femmes européennes et l'épargne, ce décalage entre épargne et investissement est principalement dû au fait “qu'elles soient plus conservatrices que les hommes français et qu’elles manquent de confiance en leur avenir financier. Les Françaises sont ainsi seulement 28% à avoir une vision positive de leur avenir financier, contre 40% pour les hommes et une moyenne eur[...]
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