Faut-il craquer pour Andia, l'ancienne Gare de la Muette?
CHRONIQUE. Avec les beaux jours, l'envie de campagne, de grillades, de rosé léger et de détente en tribu est la plus forte. Mais pourquoi aller alourdir son bilan carbone en fuyant la capitale alors qu'il existe, dans l'ancienne gare de la Muette, un refuge parfait pour cela. Mais est-ce qu'on y mange bien? Et l'accueil? Et les prix?
C'est une adresse facile. Le seul effort à fournir consiste à descendre le grand escalier (mais il existe un accès sans marche pour ceux qui ne peuvent dévaler ou qui se déplacent en roulettes). Les enfants y sont bien accueillis, les parents s'y sentent bien, les grands-parents ne se plaignent pas.
Alors que nos papilles ont déclaré officiellement ouverte la saison des grands verres de rosé frappés (à consommer avec modération), on peut éviter de prendre la route pour s'extraire de la ville sans la quitter.
A Andia, on se croirait un peu dans la véranda d'une grande hacienda de famille. Mais personne n'est obligé de surveiller la grillade ou de préparer les cocktails. On demande et ça vient, c'est magique. La déco luxuriante signée Laura Gonzalez sourd la nonchalance à midi et se pare de lampions de fête le soir venu.
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La carte du chef Vincent Cottereau propose de nombreuses grillades (poulets marinés, poulpes, gambas, poissons, boeuf...) qui déboulent à la minute encore frémissantes du plus grand grill de charbon de bois d'Europe. Trop chaud? On se régale de l'excellent guacamole maison (16 euros, à partager) servi avec les tortillas a tremper (une seule fois svp!), les ceviches comme à Lima, servis avec des patates douces sauce leche de tigre, de nombreuses salades (dont la Selva 2.0 à 20 euros) et un chou fleur mariné rôti fondant exceptionnel par son assaisonnement vif et gourmand (18 euros à partager).
On déguste les côtelettes comme le président Underwood
Une mention particulière pour les chuletas (34 euros), les côtelettes d'agneau à déguster avec les doigts comme le président Underwood du temps qu'il était fréquentable, mais ce n'est pas obligatoire, et les brochettes de poulet (18 euros) dont raffolent les peones. On recommande une bière pression pour accompagner les grillades. La vie est belle parfois.
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