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"Il fallait que je parle" : le témoignage bouleversant du député Bruno Questel, violé à 11 ans

BFMTV

Le député La République en marche de l'Eure a révélé qu'un voisin du village où il passait ses vacances l'avait violé, lorsqu'il était enfant. Il a témoigné ce mercredi sur BFMTV.

Le tweet date du 18 janvier dernier. "Il n'était pas de ma famille, il était du village; de ces lieux où la famille est grande. J'avais 11 ans. Je n'ai jamais oublié. Aucune excuse possible. Aucun pardon possible. Aucun repos pour les auteurs de ces actes. Il faut s'indigner toutes les secondes", écrit Bruno Questel.

Ce jour-là, le député La République en marche de l'Eure réagit à une interview donnée par l'ancien ministre de la Culture à Europe 1, Jack Lang. "Je ne peux pas m'indigner à chaque minute. C'est une honte ce qui a été accompli par Olivier Duhamel", avait notamment déclaré ce dernier.

Olivier Questel
Olivier Questel

L'affaire Duhamel, "un détonateur"

Cette parole de Bruno Questel s'inscrit dans le sillage de la parution de La Familia Grande. Dans cet ouvrage, publié au Seuil le 7 janvier dernier, Camille Kouchner révèle que son frère jumeau, qu'elle prénomme "Victor", a été agressé sexuellement lorsqu'il était adolescent par leur ex-beau-père, Olivier Duhamel. Mardi, l'avocate de "Victor" a fait savoir qu'il avait porté plainte pour la première fois contre le politologue.

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Ce mercredi matin, Bruno Questel a livré sur BFMTV un témoignage bouleversant, dans lequel transparaît son émotion. "Il fallait que ça sorte", a-t-il confié, évoquant le fait que l'affaire Duhamel "a été un détonateur" pour lui.

"Je me suis dit qu'il fallait que je parle, aussi pour dire que tout le monde pouvait être concerné. (...) J'ai apporté ma pierre à ce travail collectif (de libération de la parole)", estime le parlementaire.

Les faits se sont produits en 1977. Bruno Questel avait 11 ans lorsqu'il a été violé. Son agresseur était un voisin du village d'origine de sa mère, en Corse, où il passait ses vacances d'été.

"Quand on est passé par là, c'est comme si vous étiez marqué au fer rouge", estime aujourd'hui l'élu de la majorité. "Je le connaissais depuis ma naissance", poursuit Bruno Questel, qui dit avoir vécu "le début d'une autre vie" après cela.

"J'en veux à personne, sauf à l'intéressé"

En 1977, Bruno Questel se souvient d'avoir craqué auprès de ses parents et s'être confié à eux. "Mon père est tout de suite sorti pour le chercher, mais il ne l'a pas trouvé. Ma mère l'a vu le lendemain et après il a été décidé qu'on en restait là. (...) "C'était il y a plus de quarante ans. J'en veux à personne, c'est ça que je veux dire, sauf à l'intéressé", ajoute Bruno Questel.

Le député explique avoir souffert pendant plusieurs années d'amnésie post-traumatique, "et puis un jour, ça vous pète au visage". Désormais, son agresseur est mort. À son décès, Bruno Questel dit avoir ressenti "beaucoup de colère parce qu'il n'avait pas répondu de ses actes".

"Le phénomène initié par les enfants Kouchner doit se dérouler maintenant", juge Bruno Questel, qui plaide pour une réflexion au sujet de prescriptibilité de ces crimes. "On ne peut pas dire à quelqu'un 'il fallait vous réveiller plus tôt'. Pour moi, ce n'est pas possible", tranche-t-il.

"Il faut dire à nos enfants que si ça arrive, il faut parler. La vie, elle vaut le coup d'être vécue, il faut se battre", plaide Bruno Questel, qui explique recevoir de nombreux témoignages depuis son tweet. "C'est un mal qui est partout."

Article original publié sur BFMTV.com

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