Facturer les rendez-vous médicaux non-honorés ? « Pas de tabou » pour Braun
Le ministre des Solidarités et de la Santé ne s’oppose pas à l’idée de faire payer les patients qui posent des lapins à leur médecin, sans les prévenir.
SANTÉ - 28 millions de rendez-vous non honorés chaque année. « Il faut résoudre ce problème. Ce qui est inadmissible, c’est de ne pas prévenir », a déclaré François Braun, ce mardi 27 septembre au micro de France info. Le ministre des Solidarités et de la Santé s’est dit résolu à combattre les « non-venu-pas prévenu » en libéral et à l’hôpital quitte à faire payer l’addition aux patients.
« Faut-il facturer les rendez-vous médicaux non-honorés ? » a questionné le journaliste au Ministre qui a répondu sans détournement : « Dans le cadre des discussions que je vais lancer début octobre, c’est un sujet qui va être sur la table. Il n’y a pas de tabou. Est-ce que c’est en les facturant, en trouvant une autre solution… ». Il soutient sa position expliquant qu’un empêchement de dernière minute peut justifier l’annulation d’un rendez-vous, mais il n’est pas normal de ne pas prévenir.
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Les plateformes mises en cause
Cette déclaration fait suite à la demande du syndicat de l’Union française pour une médecine libre (UFML) d’une pénalité de « de 1, 2 ou 3 euros » pour chaque rendez-vous manqué. Dans une interview au Parisien, le président du syndicat, Jérôme Marty, proposait nootamment que cet argent soit récolté pour un fond à destination des déserts médiaux et des zones rurales qui manquent de matériel.
Le syndicat reproche également aux plateformes, comme Doctolib, de créer « un consumérisme du soin ». De son côté, le Ministre dit vouloir faire participer les plateformes aux discussions du gouvernement pour « éviter qu’on prenne trois rendez-vous en même temps chez le même spécialiste et qu’on aille piocher ensuite ».
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