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Facebook s'offre WhatsApp pour 19 milliards de dollars

Facebook a réalisé la plus grosse acquisition de sa récente histoire en reprendant WhatsApp pour 19 milliards de dollars en numéraire et en titres, une opération qui illustre la détermination du réseau social à reprendre la main chez les jeunes avec la communication mobile. /Photo prise le 20 février 2014/REUTERS/Mal Langsdon

par Gerry Shih et Sarah McBride

(Reuters) - Facebook a annoncé mercredi soir la plus grosse acquisition de sa récente histoire avec l'achat de WhatsApp pour 19 milliards de dollars en numéraire et en titres, une opération qui illustre la détermination du réseau social à reprendre la main chez les jeunes avec la communication mobile.

L'accord, dont le montant dépasse la somme levée par Facebook lors de son introduction en bourse, prévoit le versement de 4 milliards de dollars en cash, 12 milliards en titres et 3 milliards en actions différées.

L'histoire de WhatsApp, fondée par Jan Koum, un Américain d'origine ukrainienne, et un ancien de Stanford dénommé Brian Acton, a tout de ces contes de fée dont la Silicon Valley a le secret. La société spécialisée dans la messagerie mobile a réussi à attirer 450 millions d'utilisateurs en cinq ans et enregistre un million de nouveaux abonnés par jour.

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"Personne dans l'histoire n'a réussi quelque chose comme ça", a déclaré le fondateur et PDG de Facebook Mark Zuckerberg, lors d'une conférence téléphonique mercredi.

Mark Zuckerberg, qui avait bouclé le rachat de l'application de partage de photos Instagram pour un milliard de dollars en un week-end en 2012, a expliqué qu'il avait proposé un accord à Jan Koum lors d'un dîner dix jours plus tôt, le 9 février au soir.

WhatsApp est l'une des applications de messagerie pour smartphones les plus populaires parmi toutes celles qui déferlent sur l'Amérique du Nord, l'Asie et l'Europe. Si WhatsApp se limite à la messagerie, d'autres comme Line au Japon et WeChat de Tencent Holdings proposent également des jeux ou encore des services de commerce en ligne.

L'acquisition de WhatsApp devrait permettre à Facebook d'attirer de nouveaux utilisateurs, notamment chez les plus jeunes qui ont tendance à délaisser les principaux réseaux sociaux pour plébisciter les applications de messagerie mobile.

Facebook avait tenté l'année dernière de mettre la main sur Snapchat mais l'application de partage de photos et vidéos éphémères, au succès fulgurant, avait décliné l'offre.

Lors de la conférence téléphonique, Mark Zuckerberg et Jan Koum n'ont pas expliqué comment ils envisageaient de gagner de l'argent avec WhatsApp. Le service est gratuit la première année puis coûte un dollar par an.

"La bonne stratégie est de continuer à se concentrer sur la croissance et le service", a expliqué Mark Zuckerberg.

Les deux dirigeants ont promis que WhatsApp continuerait de fonctionner de manière indépendante et sans publicité. Jan Koum, cofondateur et directeur général de WhatsApp, rejoindra le conseil d'administration de Facebook.

UN RATIO DE 42 DOLLARS PAR UTILISATEUR

Malgré le succès de WhatsApp, la somme astronomique déboursée par Facebook pourrait soulever des critiques.

Ainsi, l'action Facebook perdait 5% mercredi soir après la clôture du Nasdaq.

Le montant de la transaction valorise chaque utilisateur de WhatsApp 42 dollars, quand le ratio pour Instagram était de 33 dollars. A titre de comparaison, le géant du e-commerce Rakuten, qui vient d'acquérir le service de messagerie instantanée Viber, a déboursé 900 millions de dollars, soit trois dollars par utilisateur.

Pour Rick Summer, analyste chez Morningstar, si les investisseurs peuvent saluer l'acquisition d'un actif à forte croissance, ce rachat pourrait mettre en lumière une faiblesse inhérente à Facebook, dont la croissance a ralenti ces derniers trimestres.

"C'est un aveu tacite que Facebook ne peut pas faire ce que d'autres réseaux font", a-il-dit, soulignant le fait que Facebook proposait déjà des services de messagerie et de partage de photos avant d'acquérir Instagram et WhatsApp.

"Ils ne peuvent pas reproduire ce que d'autres sociétés font, alors ils les rachètent. Mis bout à bout ce n'est pas forcément une bonne chose et je pense que de telles transactions ne sont pas les dernières, que c'est quelque chose que les investisseurs doivent prendre en compte."

La société de capital risque Sequoia Capital, qui a investi dans WhatsApp en 2011 et participé à trois tours de table, devrait détenir après le rachat une participation évaluée à trois milliards de dollars, selon des sources proches du dossier.

Facebook s'est engagé à verser un milliard de dollars en cash et un autre milliard en actions à titre d'indemnité si la transaction ne se faisait pas.

"Peu importe par quel bout vous le prenez, c'est un achat coûteux et un gros pari et pour les gros paris c'est quitte ou double", a déclaré Rick Summer.

Mathilde Gardin pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat