Fêtes de fin d'année décevantes, cours de bourse en baisse: sale temps pour Fnac Darty
Fnac Darty a reporté à 2024 son objectif en termes de cash-flow libre opérationnel, prévu originellement pour 2023. En cause, de mauvaises fêtes de fin d'année, sur fonds d'arbitrages des ménages. La sanction de la Bourse ne s'est pas faite attendre.
Le 18 janvier, le groupe Fnac Darty a vu son cours de bourse plonger de près de 7%. La plus forte baisse du SBF120. L'action du distributeur remontait pourtant timidement la pente depuis octobre 2022, après une longue période de baisses. Mais des annonces du groupe en prévision de ses résultats annuels sont venus briser cette remontada.
Le groupe a reconnu un recul de ses ventes en décembre, de l'ordre de 55 millions d'euros par rapport à un an auparavant. Fnac Darty, vendeur d'achats "plaisir" onéreux, des consoles de jeux vidéos aux enceintes high-tech, apparaît ainsi comme une des premières victimes des arbitrages des ménages en période d'inflation.
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Le résultat est sans appel: un chiffre d'affaires sur un an en léger recul (un peu moins de 2%). La performance peut toutefois être jugée comme une bonne résistance, dans une période conjoncturelle de tension sur le portefeuille, et structurelle de concurrence accrue d'Amazon.
Le cash-flow libre dégagé dégringole
Mais - et c'est ce qui inquiète le marché - le cash-flow libre est négatif (autour de 30 millions d'euros). Alors même que l'enseigne voulait en faire un de ses arguments auprès de ses investisseurs. A titre de comparaison, en 2021, le cash-flow libre était positif, à 170 millions d'euros. La direction de Fnac Darty s'est donc vue contrainte de modifier son objectif de 500 millions d'euros de cash-flow libre dégagé entre 2021 et 2023. La période s'étendra finalement jusqu'à 2024.
L'annonce pourrait décevoir le nouvel actionnaire fort du groupe, Daniel Kretinsky (il détient 20% du capital), connu pour être justement à la recherche de cash-flow libre, à travers ses investissements dans la distribution - un actif dévalué, ceux qu'il affectionne le plus pour ses investissements strictement financiers comme l'énergie.
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