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Ex-détenu accusé de viol: pour l'avocat des parents de la victime, sa libération est "clairement liée au Covid-19"

Me Fabien Rajon, avocat des parents d'Anne-Lise, le 13 avril 2021. - BFMTV
Me Fabien Rajon, avocat des parents d'Anne-Lise, le 13 avril 2021. - BFMTV

Le bras de fer se poursuit entre une famille de l'Isère, dont la fille a été victime d'un viol, et l'institution judiciaire. Les parents d'Anne-Lise, 17 ans, s'apprêtent à déposer un recours à l'encontre de l'État pour faute lourde, lui reprochant d'avoir libéré un détenu dangereux en raison de la crise sanitaire en mai dernier. Cet homme est accusé d'avoir violé leur fille six mois après sa sortie de prison.

Alors que la Chancellerie, tout comme le parquet de Lyon, assure qu'il n'a pas été libéré en raison du Covid-19, l'avocat des parents de la victime, Me Fabien Rajon, maintient sa version ce mardi soir, au micro de BFMTV.

"Il est indiqué très clairement qu'il s'agit d'une libération Covid"

Plus tôt dans la journée, la Chancellerie affirmait que l'homme était d'office exclu du dispositif de libération de détenus lié au coronavirus, à cause de son passé judiciaire. En effet, il purgeait une peine pour des faits de "violences", "d'agression sexuelle" et "d'enlèvement et séquestration" commis dans un contexte conjugal. Ce type de profil, tout comme les auteurs d'homicide ou d'acte terroriste, était automatiquement exclu des possibles libérations anticipées.

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"C'est faux, s'emporte Me Fabien Rajon. La décision, dont nous avons obtenu une copie, est très claire. Il est indiqué très clairement qu'il s'agit d'une libération Covid, avec un taux de 130% de sur-occupation du centre pénitentiaire de Lyon-Corbas."

Toujours selon l'avocat, la décision mentionne "très clairement les risques liés à l'épidémie de coronavirus" et "la nécessité de désengorger les établissements carcéraux."

Une version pourtant balayée depuis le début de journée par le parquet de Lyon, déclarant dans un communiqué:

"La décision du juge d'application des peines de Lyon n’est en aucun cas un jugement de remise en liberté automatique résultant de la situation de crise sanitaire, mais une décision de placement sous libération conditionnelle prise sur requête du condamné et après avis favorable du service pénitentiaire d'insertion et de probation de Lyon, de l’administration pénitentiaire et du parquet de Lyon."

Un risque "de passage à l'acte"

De même, le parquet a fait savoir que l’expert psychiatre qui avait examiné l'intéressé avait conclu à "un risque de récidive qualifié de faible."

"Il est indiqué que l'individu présentait bel et bien un risque de récidive qui ne pouvait être écarté", nuance l'avocat. Et de poursuivre:

"Il est indiqué d'une manière très claire et non-équivoque que l'individu présentait un risque "de passage à l'acte hétéro-agressif (...) ça veut dire tout simplement un risque d'agression sexuelle ou de viol."

Pour preuve de sa dangerosité, l'avocat rappelle les autres condamnations du mis en cause, notamment pour des violences sur son ex-femme, ayant occasionné une interruption de travail de 120 jours. Pour Me Fabien Rajon, il est indéniable que le détenu a été "libéré de manière précipitée".

Article original publié sur BFMTV.com