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Eurotunnel ne voit pas d'incidence d'un Brexit sur son activité

par Pascale Denis et Dominique Vidalon

PARIS (Reuters) - Eurotunnel estime qu'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne serait sans incidence majeure sur son activité et anticipe une hausse de ses ventes au 2e trimestre malgré des incertitudes sur le trafic de l'Eurostar.

"Je ne vois pas d'impact visible et identifiable d'une sortie du Royaume-Uni pour les activités d'Eurotunnel", a déclaré à Reuters Jacques Gounon, PDG du groupe, lors d'une interview.

L'opérateur du tunnel sous la manche profite, selon lui, "d’un flux permanent et continu de trafic qui a sa justification économique et donc on ne voit pas de bouleversement à moyen-long terme".

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Le trafic des navettes transportant des camions représente 44% du chiffre d'affaires du groupe, celui des navettes de voitures 20% et l'Eurostar 36%.

Le trafic des camions, qui a signé un sixième record mensuel consécutif en avril grâce à la bonne santé de l'économie britannique, devrait continuer, selon lui, de profiter des échanges commerciaux entre le continent et la Grande-Bretagne.

Jacques Gounon ne voit pas davantage les touristes britanniques renoncer à leurs voyages sur le continent ou à leurs séjours dans leurs résidences secondaires en France.

"Nous représentons une artère économique vitale et nous avons un très fort taux de fidélisation", a souligné Jacques Gounon.

En novembre 2015, il avait déclaré au Financial Times qu'un Brexit, en ramenant des ventes détaxées à Calais, pouvait profiter à Eurotunnel.

"Ces commentaires légers remontent à plusieurs mois, et depuis lors, les arguments ont beaucoup évolué", a-t-il répondu.

Un Brexit pourrait cependant générer une perte de trafic dans l'Eurostar, liée à d'éventuels transferts d'activités financières depuis Londres vers le continent, mais son impact serait limité.

"Une perte de trafic est possible pour Eurostar, notamment pour leurs billets business premier, mais le péage qu’ils nous versent étant identique pour tous les passagers, l’impact pour Eurotunnel serait minime", a-t-il indiqué.

Sur chaque billet d'Eurostar vendu, l'opérateur prélève une somme fixe de 17 euros.

"PETITE INQUIÉTUDE" SUR LE TRAFIC EUROSTAR

Interrogé sur les conséquences d'une éventuelle dépréciation de la livre, en cas de Brexit, il a estimé qu'en "22 ans de fonctionnement, il n'y avait eu aucune corrélation évidente entre le cours de la livre et le fait que nos marchés croissent de 2-3% par an".

Le ministre des Finances britannique, George Osborne, a estimé que le pays risquait la récession en cas de victoire du "non" le 23 juin et que la livre pourrait perdre près de 12% de sa valeur, entraînant une forte hausse des prix pour les vacanciers britanniques.

Pour le deuxième trimestre, Jacques Gounon a dit tabler sur un chiffre d'affaires supérieur à celui de l'an dernier, corrigé des effets calendaires de Pâques, plus précoce en 2015.

Cette progression devrait être portée par l'Euro de football et par un trafic toujours solide pour les navettes de camions.

Il a toutefois précisé qu'il y avait "une petite inquiétude sur le trafic Eurostar".

Les attentats à répétition pèsent sur le trafic passager de la liaison transmanche. Après un recul de 6% au dernier trimestre de 2015, consécutif aux attentats de novembre à Paris, la baisse a été de 3% au premier trimestre 2016 après ceux de Bruxelles en mars.

En matière de sécurité, le PDG d'Eurotunnel estime que le tunnel "a toujours été à un niveau de sécurité élevé qui n'a pas besoin d'être augmenté".

Il a également réaffirmé que face à la pression migratoire, les mesures de sécurité appropriées avaient été prises et qu'aucune intrusion sur le terminal de Coquelles n'était intervenue depuis la fin du mois d'octobre 2015.

Le groupe va toutefois prendre livraison de deux drones de type militaire capables de surveiller la périphérie du site de 660 hectares comportant des zones marécageuses difficiles d'accès.

Eurotunnel a révisé en baisse en février sa prévision d'Ebitda pour 2016 face au risque de nouveaux incidents liés à la pression migratoire ou au risque d'attentats.

(Edité par Jean-Michel Bélot)