Les États-Unis tentent de priver la Chine du fleuron de la miniaturisation des puces
Washington déploie des efforts diplomatiques pour contenir l’essor chinois dans la haute technologie. En particulier, la Maison-Blanche s’efforce de convaincre les Pays-Bas et une entreprise néerlandaise spécialisée dans la gravure des puces de couper certains liens commerciaux.
C’est une bataille qui se joue en coulisses, mais susceptible de modeler le paysage de la technologie pour les décennies à venir. Faut-il laisser la Chine accéder aux procédés techniques les plus avancés et ainsi acquérir un savoir-faire de pointe en matière d’ingénierie et de fabrication industrielle ? Pour les États-Unis, la réponse est nette : il n’en est pas question.
Dans son édition du 5 juillet, Bloomberg rapporte en effet les efforts de Washington pour bloquer certains échanges entre les Pays-Bas et l’Empire du Milieu. Au cœur des préoccupations américaines, une entreprise aux compétences très particulières, qui sont pour ainsi dire uniques au monde. Son nom ? ASML — Advanced Semiconductor Materials Lithography.
C’est justement le matériel que fabrique ce fournisseur néerlandais que l’Amérique voudrait voir arrêter de circuler jusqu’à Beijing. La Maison-Blanche comprend que l’accès à certains matériels pour la production de puces électroniques peut servir à son rival stratégique pour monter en niveau et rattraper les leaders du secteur, qui sont américains, européens, taïwanais et sud-coréens.
Précisément, ASML assemble des machines industrielles taillées pour un procédé de gravure appelé lithographie extrême ultraviolet (lithogravie EUV).