Les Etats européens s'alarment des normes auto... européennes, trop chères
Un vent de fronde se lève contre les normes et interdits décidés par Bruxelles, qui risquent de renchérir les voitures et menacent l’industrie du Vieux continent. Le gouvernement conservateur italien mené par Giorgia Meloni est en pointe. Mais la France et les Pays de l'est s'inquiètent aussi.
Coup de tonnerre dans l’Union européenne sur l’automobile ! Un vent de fronde se lève en effet contre les normes et interdits décidés par Bruxelles, qui vont renchérir les voitures et menacent l’industrie du Vieux continent. Le gouvernement conservateur italien mené par Giorgia Meloni est en pointe. "L'Italie montre la voie, nos positions sont de plus en plus largement partagées", affirmait en début de semaine le ministre des Entreprises Adolfo Urso, un fervent défenseur de l'industrie nationale face à une "vision idéologique" du changement climatique. La proposition de la Commission de durcir les normes d'émission sur les véhicules à essence et diesel est "erronée et n'est même pas utile d'un point de vue environnemental", assène pour sa part le ministre des Transports. Matteo Salvini, le dirigeant de la Ligue (nationaliste) en appelle, lui, à une "majorité de blocage" pour freiner des quatre fers. Mardi, le Premier ministre belge Alexander De Croo s’était déclaré partisan d'une "pause" règlementaire sur les normes environnementales. Il avait emboîté le pas à Emmanuel Macron, qui appelait aussi le 11 mai à une "pause règlementaire européenne" en matière environnementale, estimant que l'Union européenne avait fait "plus que tous les voisins".
Même la France, jusqu'ici en pointe dans le combat contre la voiture thermique, réfrène ses ardeurs. Huit pays, dont la France et l'Italie se sont justement opposés lundi dernier au durcissement des normes anti-pollution automobile dans l'Union. La Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, la République tchèque, la Roumanie et la Slovaquie se sont également prononcées contre. L’Allemagne n'a pas signé le texte des opposants, mais s'est inquiétée à plusieurs reprises de l'impact du durcissement des normes pour ses propres constructeurs. La proposition de la Commission qui a mis le feu aux poudres proposait de sévériser les normes d'anti-pollution (Euro 7) dès 2025 sur les modèles thermiques voués en principe... à la disparition en 2035.[...]
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