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Espagne: le procureur opposé à l'extradition en Suisse d'Hervé Falciani

Le parquet s'est opposé lundi à l'extradition d'Espagne vers la Suisse d'Hervé Falciani, un ex-informaticien de la banque HSBC Genève accusé du vol de fichiers bancaires qui avait permis d'identifier des milliers d'évadés fiscaux, au cours d'une audience à Madrid. Devant le tribunal de l'Audience nationale qui débattait de la demande d'extradition présentée par la Suisse, Hervé Falciani a affirmé qu'il n'avait jamais été payé pour divulguer ces données. "Jamais, en aucun cas", a-t-il répondu, interrogé pour savoir s'il avait touché de l'argent pour divulguer ces fichiers, qui, récupérés par le fisc français en 2008, avaient permis de découvrir des milliers d'évadés fiscaux dans le monde et mené au redressement fiscal de fraudeurs français. L'ex-informaticien a insisté sur le fait qu'il avait d'abord tenté d'alerter les autorités suisses avant de se tourner vers la France, mais que celles-ci n'avaient pas voulu enquêter sur HSBC. En liberté provisoire depuis décembre sous protection policière, Hervé Falciani est arrivé lundi au tribunal, en banlieue de Madrid, à bord d'une voiture tout-terrain aux vitres blindées, le visage dissimulé sous une barbe, une perruque et des lunettes à épaisse monture noire. La décision des juges espagnols ne sera connue que dans quelques jours mais le procureur, Dolores Delgado, s'est dite opposée à une extradition, soulignant que les faits qui sont reprochés à Falciani "ne sont pas passibles de poursuites en Espagne", "le secret bancaire y ayant été aboli en 1977". "Falciani a collaboré avec les autorités de différents pays, à commencer par la France, puis l'Italie, les Etats-Unis et c'est à présent l'Espagne qui bénéficie de cette collaboration", a ajouté le procureur. "Nous ne pouvons pas punir ceux qui, alors qu'ils observent des conduites délictueuses dans les lieux où ils travaillent, les dénoncent", a-t-elle dit. Vêtu d'un costume sombre et d'une cravate noire sur une chemise bleu marine, l'ancien informaticien a tenté de convaincre que son intention avait toujours été de dénoncer les pratiques de la banque HSBC mais qu'il n'avait jamais imaginé se faire payer en échange. L'ex-informaticien franco-italien a affirmé qu'il avait contacté en 2008 l'autorité suisse de surveillance des marchés financiers puis la justice fédérale à Berne, pour leur offrir des "explications et des preuves". "Personne au monde ne peut déclarer que j'ai demandé quoi que ce soit" pour les fichiers que la France avait ensuite transmis aux autorités judiciaires en Italie, en Allemagne, aux Etats-Unis et en Espagne, a ajouté Hervé Falciani. Il a raconté qu'il avait reçu les fichiers de la part d'autres employés de la banque et que les informations étaient tellement abondantes "que si elles avaient été imprimées, elles auraient rempli tout un train de marchandise". Arrêté à Barcelone le 1er juillet 2012, l'ex-informaticien avait été remis en liberté provisoire en décembre. La Suisse, qui avait auparavant lancé un mandat d'arrêt international contre lui, avait déposé une demande d'extradition auprès du ministère espagnol de la Justice le 5 juillet. Hervé Falciani est soupçonné d'avoir soutiré des informations à la banque, divulgué des secrets industriels ou commerciaux et violé le secret bancaire. Les fichiers qu'il est accusé d'avoir volé ont permis de découvrir 659 comptes en Suisse pour les seuls clients espagnols, a souligné l'ancien secrétaire d'Etat au Budget, Carlos Ocaña, entendu lundi par le tribunal. Selon le procureur, ces documents ont révélé une fraude fiscale portant sur 200 milliards d'euros dans toute l'Europe.