Escroqueries, extorsions de fonds... Premier bilan de l'action des cybergendarmes
Les cybergendarmes ont dressé, lundi, le premier bilan de leur action depuis le lancement du Commandement de la gendarmerie dans le cyberespace (ComCyberGend).
Les gendarmes mettent la pression sur les criminels en ligne. Installé depuis peu dans ses nouveaux locaux, en banlieue parisienne, le commandement de la gendarmerie dans le cyberespace (ComCyberGend) a présenté, lundi 30 mai, le bilan de ses neufs premiers mois d’activité à la presse. Dirigé par le général de division Marc Boget, le nouveau service s’est adjoint une équipe d’officiers spécialisés, dont plusieurs geeks, pour surveiller l’activité des groupes criminels et repérer les formes émergentes de délinquance présentes sur les réseaux sociaux.
Depuis son lancement opérationnel en août 2021, les gendarmes ont déjà traité 2.500 procédures dans le cadre de leurs investigations. "Dans 70% des cas, l’arnaque en ligne reste la principale infraction relevée par nos officiers", explique Marc Boget à la tête de cette troupe d'élite de 6.700 enquêteurs numériques, qui opèrent à travers ses antennes sur tout le territoire. "L’escroquerie, l’abus de confiance et l’extorsion de fonds nous occupent une grande partie du temps", précise l’un de ses experts cyber en uniforme.
La "PJ de la cyber"
Cette délinquance, qui n’est pas nouvelle, s’est étendue comme une pieuvre sur les réseaux sociaux. "Les criminels utilisent des biais cognitifs bien connus pour coincer leurs victimes", nous souffle un gendarme, "ils vont stimuler votre loyauté ou votre confiance pour vous attirer petit à petit dans leur piège". Une fausse romance entamée sur une appli de rencontre, ou encore, une tentative d’approche menée avec un faux-profil pour attirer des mineurs dans les affaires de pédopornographie.
Dans le cadre de leurs investigations, les gendarmes peuvent être amenés à patrouiller sous une fausse identité et à s’infiltrer au cœur des réseaux. Des enquêtes de haute précision menées par les experts du Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N), qui ont déjà accumulé une certaine expérience en la matière. Avec quelques coups de maître, comme , utilisé par le grand banditisme pou[...]
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