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Le 3e trimestre d'Ericsson en deçà du consensus

par Sven Nordenstam et Simon Johnson

STOCKHOLM (Reuters) - Ericsson a annoncé jeudi un bénéfice d'exploitation inférieur au consensus au troisième trimestre et le numéro un mondial des équipements pour réseaux mobiles a également dit que ses ventes étaient sous pression aux Etats-Unis et au Japon.

Les difficultés d'Ericsson proviennent d'une guerre des prix, qui fait déjà rage depuis dix ans, initiée par les chinois Huawei et ZTE.

Cette concurrence acharnée a déjà eu la peau de fournisseurs tels que Nortel et Motorola et menace l'existence d'Alcatel-Lucent qui, selon les dires de son directeur général, peut disparaître après avoir été déficitaire sans discontinuer depuis 2006 faute d'avoir su prendre des virages technologiques nécessaires.

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Le groupe franco-américain a annoncé il y a plus de deux semaines son intention de supprimer 10.000 postes dans le monde, dont 900 en France, dans le cadre d'un nouveau plan stratégique présenté comme celui de la dernière chance.

Ericsson peut se targuer d'avoir pu remporter quelques succès commerciaux ces derniers temps, profitant de la volonté d'opérateurs télécoms - tels Vodafone - d'investir dans des réseaux de quatrième génération.

Mais si le groupe suédois a fait état d'une reprise de l'activité en Europe, il a également constaté un ralentissement aux Etats-Unis et au Japon, où une période de grands projets touche à sa fin.

"Nous observons actuellement certaines pressions sur les ventes", a dit le directeur général Hans Vestberg.

PRESSIONS SUR LES MARGES

Les analystes financiers soulignent également une diminution de la rentabilité. La marge brute trimestrielle s'inscrit ainsi à 32,0% contre une prévision de 32,9%.

Le bénéfice d'exploitation d'Ericsson est ressorti à 4,2 milliards de couronnes (479 millions d'euros) contre 3,1 milliards un an auparavant et un consensus le donnant à 4,5 milliards.

Le chiffre d'affaires s'est établi à 53 milliards de couronnes contre 54,6 milliards, à comparer à une prévision de 55,1 milliards.

Les ventes du segment réseaux, qui représentent un petit peu plus de la moitié du chiffre d'affaires, ont augmenté de 4%, pourcentage ajusté des effets de change. La croissance était de 7% à 9% les trois trimestres précédents.

"Ces chiffres soulèvent bon nombre de questions concernant l'avenir", estime Bengt Nordstrom, à la tête de Northstream, cabinet d'études spécialisé dans les télécoms, ajoutant que l'environnement concurrentiel dans lequel évolue Ericsson pourrait encore se durcir.

Avec la double décision de Nokia de reprendre le contrôle total de la coentreprise réseaux qui avait été mise sur pied avec Siemens - Nokia Siemens Network (NSN) - et de vendre l'activité téléphones portables à Microsoft, le groupe finlandais est susceptible de devenir un rival redoutable pour Ericsson.

"(...) NSN (...) est très actif sur nombre de marchés, ce qui va se traduire par une pression continue sur les prix", a souligné Bengt Nordstrom.

En outre, certaines sources proches du dossier ont dit fin septembre à Reuters que Nokia discutait en interne la possibilité de solliciter Alcatel-Lucent en vue d'une alliance, perspective qui n'est guère de bon augure pour Ericsson.

Wilfrid Exbrayat et Benoît Van Overstraeten pour le service français