Epargne : « la France pourrait faire mieux » pour protéger les petits investisseurs
Guillaume Prache : « Parce que mon parcours m'a amené à travailler à la fois du côté émetteur [les sociétés qui émettent des titres en bourse : il a été directeur financier de Rhône-Poulenc Rorer, aujourd'hui Sanofi, NDLR], du côté des gérants [administrateur délégué de la filiale européenne de Vanguard, NDLR] et surtout du côté des épargnants depuis une quinzaine d'années [président de la Faider, notamment, NDLR]. Or, à ma connaissance, jamais un président de l'AMF n'a eu ce type d'expérience côté investisseurs particuliers alors que la protection des épargnants est la première mission légale de l'AMF. En ce sens, mon profil donnerait une garantie supplémentaire d'indépendance – déjà réelle – à l'AMF. »
G.P. : « Je pense qu'ils sont conscients de la réalité des épargnants, mais qu'ils n'en ont pas une expérience importante. Soulignons d'ailleurs qu'au collège de l'AMF [principal organe de décision de l'AMF, il comprend 16 membres, NDLR], il n'y a pas de représentant des épargnants, mis à part un siège dédié à l'actionnariat salarié, ce qui est une catégorie très spécifique d'épargnants. »
G.P. : « Les problèmes rencontrés au quotidien par les épargnants remontent déjà à l'AMF, mais peut-être pas suffisamment. En matière de gouvernance déjà, à l'image de la sous-représentation que j'évoquais au sein du collège de l'AMF, la France pourrait faire mieux. Rien qu'en regardant chez certains voisins européens ou du côté de l'Europe à l'Autorité européenne des marchés financiers (Esma). Signalons tout de même que la voix des épargnants est aujourd'hui mieux entendue à l'AMF que du côté de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), qui contrôle tout de même les trois quarts des produits d'épargne et de placement... »
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