Eolien en mer : la pollution dans la baie de Saint-Brieuc va-t-elle relancer le débat?
Une nappe de 16 kilomètres de long et près de 3 kilomètres de large était visible mardi depuis le ciel dans la baie de Saint-Brieuc, au nord d'Erquy. Il s'agit d'une huile qui s'est échappé d'un navire de forage – le navire AEOLUS - impliqué dans la construction du parc éolien en mer, projet porté par l'Espagnol Iberdrola. Le produit est une huile synthétique utilisée dans les systèmes de guidage des foreuses. Environ 150 litres se sont échappés en mer, des 650 litres que compte la cuve à bord. Le chantier est à l'arrêt en attendant les inspections menées par la préfecture maritime et une enquête a été confiée au procureur de la République de Brest.
Dans un communiqué, le constructeur Ailes Marines, filiale d'Iberdrola, assure qu'il s'agit d'un "fluide biodégradable", sans préciser toutefois la durée de sa persistance en mer. Ailes Marines évoque "un problème technique". "Ce fluide, spécialement conçu et développé pour les travaux en mer (…) est considéré par l'industrie comme l'un des plus respectueux de l'environnement. Il est largement utilisé pour (…) des travaux en mer en raison de son faible impact sur le milieu", peut-on encore lire dans le communiqué. Faible impact ne voulant pas dire nul.
Les responsables d'Iberdrola convoqués en urgence
Mardi en fin de matinée, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a convoqué les responsables d'Iberdrola en urgence pour recevoir leurs explications. "J'attends de la filière de l'éolien en mer une exemplarité total...