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Oui, les entreprises abusent des départs de séniors, souligne l'Unedic

Les entreprises ont tendance à se séparer de leurs salariés seniors pile trois ans avant leur âge légal de départ à la retraite. Pourquoi? Parce qu’elles savent que leur durée d'indemnisation-chômage est précisément de trois ans. Elles se servent donc de la solidarité nationale pour réduire leurs coûts, au détriment de l’équilibre du système, révèle une étude publiée ce mercredi 1er mars par l'Unédic.

C’est un beau pavé dans la mare qu’a jeté l’organisme de l'assurance chômage, ce mercredi 1er mars, en publiant cette étude. En France aujourd’hui, seules 56% des personnes âgées de 55 à 64 ans sont en emploi. Et en remettre la moitié au travail (plus de cotisations, moins d’allocations versées) suffirait à redresser les comptes de la retraite, et rendrait inutile la réforme des retraites en cours de discussion au Parlement…

Mais, soulignait récemment François Asselin, président de la CPME, la Confédération des petites et moyennes entreprises, "si l'on part à la retraite plus tard mais qu'on continue à quitter l’entreprise avant l’âge légal, la réforme, présenté comme gagnante, sera finalement à somme nulle". En effet, ce que le régime de retraite gagnera avec davantage de cotisations sera perdu par les prestations accrues que devront verser l'assurance chômage et l'allocation de solidarité spécifique.

Cet effet pervers a déjà été souligné pour la réforme de l'assurance chômage de 2021, avec sa dégressivité de 30% à partir de six mois d'indemnisation pour les indemnités supérieures à 2.600 euros. Les économistes de l’OFCE, dans une étude, ont eux aussi souligné les fausses économies réalisées.

Lire aussiComment le gouvernement a raboté la retraite minimum à 1.200 euros

A la charge de la solidarité

Illustration Unédic, le 26 septembre 2019. Crédit : Vincent Loison/SIPA
Illustration Unédic, le 26 septembre 2019. Crédit : Vincent Loison/SIPA

L'étude de l'Unedic s'est intéressée aux "ruptures conventionnelles", plus nombreuses pour les séniors que pour le reste des salariés. Crédit: Vincent Loison/SIPA

Pour dénoncer les politiques opportunistes des entreprises, l’Unédic s’est penché sur ce qu’on appelle généralement les "ruptures conventionnelles". Et elle a constaté une nette hausse de ces ruptures à 59 ans (pour un âge légal de départ à la retraite fixé à 62 ans). La hausse est nette: le chômage après une rupture conventionnelle n’est que de 17% à 56 ans, mais il grimpe à 25% à 59 ans, constate l'Unédic. Le constat était le même en 2010: le pic des ruptures était à l’époque à 57-58 ans, trois ans, donc, a[...]

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