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Entre exigence de rentabilité et de responsabilité, les managers sous haute pression

Stéphane Lagtoutte/ MYOP pour Challenges

DÉBAT. Entre accusation de "dérive totalitaire" et impératif de changement, le management doit s'émanciper des seules contraintes de productivité. Sinon, les collaborateurs encaissent.Trop? Débat entre Violaine des Courières et Marion Darrieutort, qui viennent de publier Le management solitaire (2023) et Le temps des leaders pop! (2023), sous les ordres l'une de l'autre il y a cinq ans. Leur collaboration s'était mal terminée.

Deux femmes, deux visions de l'entreprise aux antipodes, et deux coïncidences. Violaine des Courières, journaliste à Marianne, et Marion Darrieutort, présidente du think tank Entreprise et Progrès, ont publié leur livre au même moment. Le management totalitaire (2023), pour Violaine des Courières, et Le temps des leaders pop! (2023) pour Marion Darrieutort.

Et, il y a cinq ans, elles ont travaillé dans la même agence, sous les ordres l'une de l'autre. Une collaboration éphémère qui s'est mal finie. Mais qui ne les a pas empêchées de débattre, à l'invitation de Challenges, sans amertume et sans concession, sur le "système", qui asservit, ou émancipe, selon chacune.

Challenges. Pourquoi avoir qualifié le management de "totalitaire"?

Violaine des Courières. Autour de moi, dans mon circuit Ecoles de commerce, beaucoup de mes amis prenaient des médicaments, ont fait des burn-out. Un jour, la femme d'un proche qui en avait fait un a demandé des explications au manager de celui-ci: "C'était le process", lui a-t-il répondu. Ce fut le déclencheur. Comment quelqu'un peut-il ne plus penser par lui-même, et déléguer sa pensée à l'organisation? C'est cela, la dérive totalitaire.

Marion Darrieutort. Totalitaire? Je trouve le mot fort, même s'il y a une réalité: la pression s'accélère sur les systèmes et les individus, régie par le court termisme et le poids des actionnaires, une dérive qui vient du capitalisme anglo-saxon. Je trouve simplement que c'est une réalité incomplète, et il est dommage de n'avoir pas été regarder l'autre camp. A Entreprise et Progrès, les entreprises essayent de conjuguer rentabilité et responsabilité.

V. C. Mais même Jean-Dominique Senart, le président de Renault, m'a dit sa préoccupation de voir la dérive anglo-saxonne déboucher sur un populisme. Bien sûr toutes les entreprises ne sont pas totalitaires, certaines résistent, s'accrochent. Mais dans un système où le changement est permanent, la violence s'est intensifiée au rythme des réorganisations. Et[...]

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