Enseignement supérieur privé: le Parti socialiste appelle à plus de transparence du secteur
Manque de mixité sociale, "pratiques commerciales trompeuses"... Dans un texte publié sur son site, le Parti socialiste appelle à mieux réguler le secteur de l'enseignement supérieur privé afin de protéger les étudiants et ne pas dévaloriser le secteur public.
Ces dernières semaines, l'enseignement supérieur privé fait beaucoup parler de lui. En cause notamment, son manque de mixité sociale. Mais en décembre dernier, une enquête de la répression des fraudes (DGCCRF) pointait aussi des "manquements" et des "pratiques commerciales trompeuses" dans un tiers à la moitié des 80 établissements privés contrôlés. Ce contre quoi le Parti socialiste veut lutter activement.
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Un "désengagement constant de l'Etat" dans le public
Dans un texte publié sur son site internet le 28 avril et intitulé "Non à la concurrence déloyale de l’enseignement supérieur privé !", le PS observe d’abord que "l’augmentation du nombre d’étudiants sans moyens supplémentaires aux universités a largement profité à l’enseignement supérieur privé, qui connaît un essor inédit depuis le début des années 2010, enregistrant plus de 60% d’inscriptions". S’ajoute à cela la création de France compétences, en 2019, qui "bouleverse les formations en apprentissage, avec un nouveau système de financement" dont les établissements supérieurs privés "profitent largement".
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Constatant un "désengagement constant de l’État dans l’enseignement supérieur public" qui a entraîné "une explosion du nombre d’établissements d’enseignement supérieur privé", les signataires du texte déplorent aussi une "concurrence inacceptable générée à l’égard du secteur public [qui] est, de plus, renforcée par des pratiques commerciales trompeuses", citant à l’appui l’étude de la DGCCRF.
Trois mesures pour réguler le secteur
Face à cette situation, le Parti socialiste rappelle "son attachement à un enseignement supérieur public", et insiste sur "la nécessité de renforcer de manière importante et en priorité les moyens des universités". Il formule ainsi plusieurs mesures à prendre pour réguler l’offre privée et demande que "s[...]
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