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Emprunts toxiques : la facture salée pour les contribuables

(Getty)
(Getty)

Plus de 600 collectivités avaient souscrit à ces emprunts. Montant total de la facture : plus de 5,5 milliards d’euros, dont une bonne partie à la charge des contribuables.

C’est la fin d’un terrible dossier pour plus de 600 collectivités françaises. Celui des emprunts toxiques, comprenez des emprunts à très haut risques, dont le taux varie selon les marchés financiers, la parité Euro/Franc suisse pour de nombreux cas. Il est défini comme toxique car c’est un produit structuré, composé de plusieurs éléments, dont le premier est souvent très attractif, alors que le second est plus couteux pour celui qui le souscrit.

C’est ainsi qu’en France plusieurs centaines de collectivités locales ont souscrit ce type de produits pensant faire une bonne affaire, entre 2005 et 2008, et se retrouvent avec des taux d’intérêt pouvant grimper à 30 voire 40%.

Des milliards payés par le contribuable

Conséquence, des collectivités ou des établissements de services publics se retrouvent au bord de la banqueroute, submergés par les sommes à rembourser, et décident de tailler dans les dépenses. Casernes de pompiers, hôpitaux, centres culturels se serrent la ceinture, pendant que les hausses d’impôts se multiplient. En 2014, le gouvernement met en place un plan de sauvetage. Aujourd’hui, la toxicité de ces emprunts est jugée comme étant contenue. C’est l’heure du bilan.

Conclusion, les emprunts toxiques ont coûté plus de 5,5 milliards d’euros. Car pour se dégager de ces crédits, les collectivités ont souvent passé un deal avec les banques. L’abandon des poursuites judiciaires contre l’établissement en échange d’un réaménagement du taux d’intérêt, moyennant des pénalités au montant élevé. Pour faire face au montant à payer, la collectivité se tourne vers l’État, qui règle une partie de la facture. Au final, les trois quarts sont payés par le contribuable, le dernier quart étant à la charge des banques.