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Emmanuel Macron va-t-il rencontrer Giorgia Meloni à Rome ?

This handout picture taken and released on November 26, 2021 by the Ufficio Stampa Presidenza della Republica shows Italian President Sergio Mattarella (L) and French President Emmanuel Macron (R) watching the Italian air force aerobatic demonstration unit Frecce Tricolori (R) and French air force's Patrouille de France (R) during a ceremony after the signing of the Franco-Italian Quirinal Treaty at the Quirinale presidential palace in Rome. - French President Emmanuel Macron visits Rome on November 25-26, 2021 to sign a new treaty with Italy, cementing ties between two founding EU members when the bloc itself is in flux. (Photo by UFFICIO STAMPA PRESIDENZA DELLA REPUBBLICA / AFP) / RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY CREDIT

DIPLOMATIE - On a connu réaction plus chaleureuse. « Nous prenons les dirigeants que les peuples de chaque pays nous donnent », avait déclaré Emmanuel Macron le 7 octobre dernier après la victoire de Giorgia Meloni lors des élections législatives en Italie. Une semaine plus tard, comme pour marquer les esprits, il recevait pour dîner à l’Élysée son ami Mario Draghi qui était encore Premier ministre italien et dont la démission a conduit au plébiscite de l’extrême droite.

Depuis, le président de la République a fait un pas vers la première femme cheffe du gouvernement en Italie. « Je suis tout à fait prêt à travailler avec elle », a-t-il déclaré depuis Bruxelles vendredi 21 octobre. Et si Giorgia Meloni a donné des gages aux partenaires européens et de l’Otan, on est encore loin de la lune de miel entre les deux dirigeants.

La preuve ? Alors qu’il atterrit à Rome ce dimanche 23 octobre en milieu d’après-midi, Emmanuel Macron n’a pas prévu de rencontre avec la dirigeante italienne. Au programme de son séjour, qui le verra notamment rencontrer le pape François ce lundi matin, Emmanuel Macron a tout juste un déjeuner privé avec son homologue Sergio Mattarella. On est loin du faste de la dernière visite du genre, quand, en novembre 2021, la France et l’Italie signaient en grande pompe le traité du Quirinal.

L’Élysée pointe « un contexte politique particulier »

« On est dans un contexte politique particulier », reconnaissait l’Élysée en milieu de semaine. À ce moment, Mario Draghi était toujours président du Conseil ; c’est d’ailleurs lui qui représentait l'Italie lors du Conseil européen qui s’est tenu jeudi et vendredi à Bruxelles.

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Mais depuis, et un mois après la victoire de la coalition menée par la leader post-fasciste Giorgia Meloni, les tractations ont finalement débouché sur la constitution d’un gouvernement. Après avoir prêté serment samedi, elle entre officiellement en fonction ce dimanche. De quoi, en théorie, ouvrir la voie à une rencontre bilatérale. « Nous verrons si jamais une demande d’entretien est formulée », éludait l’entourage d’Emmanuel Macron mercredi. Réponse équivalente à quelques heures d’embarquer dans l’avion pour Rome. « Le programme est celui partagé vendredi », assurait-on encore auprès du chef de l’État.

Lui-même avait été interrogé vendredi à Bruxelles et c’est peu dire qu’il ne débordait pas d’enthousiasme à cette idée. « Je verrai avec le président Mattarella lundi, en fonction des évolutions institutionnelles et de ce qu’il recommandera. Mais je tiens aussi à respecter ce qui est l’usage diplomatique et l’habitude, c’est que quand on se déplace pour un voyage au Vatican, c’est d’abord et avant tout un voyage au Vatican », avait-il répondu, ajoutant qu’il pourrait s’entretenir avec Giorgia Meloni « si c’est le plus utile ».

Meloni en colère contre une ministre française

Car après avoir évolué en parfaite harmonie avec Mario Draghi et même s’il dit vouloir continuer à « travailler avec bonne volonté et exigence », Emmanuel Macron sait qu’il ne pourra pas nouer une même relation avec sa successeure.

Ancienne admiratrice de Benito Mussolini, Giorgia Meloni a mené une campagne sur des thèmes très conservateurs qui ont inquiété les défenseurs du droit à l’avortement et des droits des personnes LGBT. Depuis sa victoire, deux déclarations françaises ont tendu les relations. Élisabeth Borne a tout d’abord dit que la France sera « attentive au respect » de ces droits avant que la ministre chargée des Affaires européennes, Laurence Boone promette d’être « vigilante ». Colère immédiate de la dirigeante italienne qui a dénoncé « une menace inacceptable d’ingérence ».

Alors, quand on demande à l’entourage d’Emmanuel Macron s’il y a quelque chose à soigner dans la relation entre nos deux pays, la réponse est toute en subtilité. « La relation entre les deux présidents est bonne, ils échangent régulièrement sur l’actualité et des réflexions plus larges sur l’Europe ou l’environnement », nous dit-on. On l’aura compris : entre Emmanuel Macron et Sergio Mattarella, la confiance règne. Avec Giorgia Meloni, il y a tout à construire.

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