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Emmanuel Macron au Parlement européen, un avant-goût de débat présidentiel

Le chef de l'État est à Strasbourg pour défendre sa vision de l'Europe. Manon Aubry ou Yannick Jadot l'y attendent de pied ferme. Ils ne sont pas les seuls.

POLITIQUE - La route vers l’Élysée passe par Strasbourg. Emmanuel Macron s’exprime ce mercredi 19 janvier devant les eurodéputés pour lancer la présidence française du Conseil de l’Union (PFUE). Un exercice institutionnel -il va parler au nom de ses 26 homologues européens- qui prend une dimension toute particulière à l’heure où la campagne bat son plein sur la scène nationale.

Le temps d’une vingtaine de minutes, le chef de l’État va pouvoir défendre sa ligne pro-Europe, question bilan ou vision. Un événement “politique et démocratique”, se félicite l’Élysée, pour lequel les oppositions ont fourbi leurs armes. L’ambiance, souvent feutrée dans les arcanes strasbourgeoises, pourrait bien en être bousculée.

Et pour cause, plusieurs poids lourds de la scène politique française auront à charge de donner la réplique au président de la République. Devraient ainsi s’exprimer, François-Xavier Bellamy (Les Républicains), Manon Aubry et Manuel Bompard (France insoumise), Jordan Bardella et Nicolas Bay (Rassemblement national), ou encore l’écologiste Yannick Jadot, le seul candidat à la présidentielle à siéger au Parlement européen.

Premier débat présidentiel?

Un jury de choix qui promet de vifs débats dans l’hémicycle. Car c’est la tradition: le discours de lancement de la présidence du Conseil de l’UE est suivi par une série de questions-réponses avec les parlementaires. Dans ce contexte, les différents groupes ont décidé de laisser une large place aux orateurs français.

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Selon nos informations, Yannick Jadot pourra ainsi s’exprimer cinq minutes sur les huit allouées au total au groupe des Verts. Même temps de parole pour Manon Aubry, la cheffe de file (LFI) de “la gauche au Parlement européen”, qui a dû jouer des coudes pour que son collègue Manuel Bompard, le directeur de la campagne de Jean-Luc Mélenchon, puisse également s’emparer du micro.

Macron a fait le choix d'instrumentaliser cette présidence? Très bien, alors ayons un vrai débat sur l'Europe.Manon Aubry, eurodéputée LFI

“C’est une tribune”, nous dit l’élue insoumise, ancienne porte-parole d’Oxfam, qui permettra à chaque tendance politique de présenter sa vision de l’Union européenne et de sa construction.

“Macron a fait le choix d’instrumentaliser cette présidence, de s’en servir comme d’un marche-pied avant l’élection en France? Très bien, alors ayons un vrai débat sur l’Union européenne”, plaide ainsi Manon Aubry à l’heure où sa formation profite de la séquence pour axer sa communication sur la stratégie de “rapport de force” à mettre en place avec Bruxelles afin de “lever les obstacles” créées par les règles communautaires.

A droite, on veut également montrer “que le débat ne se limite pas à un affrontement progressistes-nationalistes comme essaie de le faire croire” le chef de l’Etat, selon les mots du LR François-Xavier Bellamy dans Le Parisien.Sans parler de Jordan Bardella, le président du Rassemblement national et très proche de Marine Le Pen ou du candidat Yannick Yadot, deux figures de la scène politique française qui, toute comparaison gardée, n’ont pas l’habitude de mâcher leurs mots au Parlement européen.

Dans l’hémicycle et au-delà

En d’autres termes: chaque camp va trouver, ici, l’occasion parfaite de développer tout un pan de son programme pour le printemps 2022. Et ce, sur un thème qui fracture profondément la classe politique française, au-delà du traditionnel clivage gauche - droite: plus ou moins d’Europe? Et pour quoi faire?

Des questions “qui se posent à tous les partis”, nous dit Manon Aubry, pour qui cette séance permettra de mettre en lumière “les incohérences” des différents projets, et pas seulement celui d’Emmanuel Macron: ”quand j’entends certains promettre de convaincre nos partenaires de changer les règles, mais il fait comment?” Une pique directe à Yannick Jadot, qui fleure bon la campagne présidentielle. “C’est avant tout une prise de parole européenne”, tempère de son côté l’entourage du candidat écolo, plus qu’un événement de la campagne “présidentielle.” Vraiment?

Même l’Elysée reconnaît “le caractère entremêlé des enjeux européens et intérieurs”. C’est pourquoi, “il y a une très forte possibilité qu’il y ait des débats avec nos élus français”, nous disait la présidence en marge du discours d’Emmanuel Macron, en maniant l’euphémisme et en formulant le souhait que “ces débats, aussi vifs soient-ils, puissent porter” sur des questions liées à l’Union.

Là dessus, pas d’inquiétude, il y a de quoi faire. Le débat se poursuivra d’ailleurs hors les murs du Parlement européen. Jean-Luc Mélenchon, qui pourrait assister aux débats dans l’hémicycle en sa qualité d’ancien eurodéputé, organise un grand meeting, le soir, dans la capitale alsacienne, pour répondre au président de la République. Tout comme Yannick Jadot et son Forum des possibles. Même Eric Zemmour consacre un déplacement au sujet européen... avec le prisme migratoire, depuis Calais.

À voir également sur Le HuffPost: Macron tance les candidats qui attaquent l’Europe

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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