Elisabeth Moreno veut restaurer la "puissance du lien"

Sylvia Galmot

L’ancienne ministre déléguée à l’Egalité femmes/hommes veut continuer à œuvrer concrètement pour une cause qu’elle défend depuis longtemps. A l’occasion du 8 mars, elle a lancé son association, La puissance du lien, qui vise à soutenir des femmes dans leur parcours personnel et professionnel. Rencontre.

"C’était incroyable !" Une semaine après son événement, 8 mars ! La puissance du lien, salle Wagram à Paris, Elisabeth Moreno n’en revient toujours pas. "Nous voulions 700 personnes dans la salle, nous avons réussi à en mobiliser 800, et près de 10.000 autres en streaming", se réjouit l’ancienne ministre déléguée chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Egalité des chances. Objectif de l’opération, inspirer les participantes grâce aux témoignages de 40 intervenants et soutenir des femmes, qu’elles soient jeunes ou seniors, en début de carrière, en reconversion ou entrepreneures, en les mettant en relation avec des parrains ou marraines qu’elles n’auraient jamais rencontrées autrement.

"Transmettre, tendre la main"

Après la fin du gouvernement de Jean Castex, en mai 2022, il n’a pas fallu très longtemps à Elisabeth Moreno pour se remettre au service d’une cause qui l’animait déjà quand elle dirigeait la filiale française de Lenovo ou les activités de HP en Afrique : l’égalité. Elle a donc créé "une association ayant vocation à devenir une fondation", qui a dévoilé quelques-unes de ses ambitions à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes.

"Au début de l’année, j’avais reçu plusieurs invitations pour des événements programmés le 8 mars, raconte-t-elle. Elles étaient toutes pareilles, abordaient les mêmes sujets sous la même forme. Mais j’en avais assez de répéter toujours les mêmes choses, en tant que patronne ou ministre. J’ai voulu faire autre chose." Du concret pour promouvoir l’égalité, et pas seulement des discours !

Née au Cap Vert d’une famille qui a dû émigrer en France, Elisabeth Moreno n’a pas toujours vécu dans les hautes sphères du pouvoir, loin de là. "Je connais les quartiers populaires et je connais des chefs d’Etat, j’ai rencontré autant de pauvres que d’ultra riches, dans ma vie j’ai fait le grand écart, rappelle l’ancienne ministre. Alors je me suis dit qu’il faut maintenant transmettre, tendre [...]

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