Elisabeth Borne sur l'énergie: "Il ne faut pas se cacher la gravité de la situation"
La première-ministre Elisabeth Borne, invitée de ce samedi 9 juillet du grand raout annuel du cercle des économistes, a centré sa prise de parole sur l'énergie et l'éducation, deux grands thèmes du nouveau quinquennat.
Eluder les sujets économiques aux rencontre économiques d’Aix-en-Provence, la démarche a quelque chose d’ironique. La Première ministre Elisabeth Borne, invitée de ce samedi 9 juillet du grand raout annuel du cercle des économistes, dans l’amphithéâtre 1 du parc Jourdan, a centré sa prise de parole – 15 minutes finement calibrées, sans questions ni réponses ouvertes au public sur l'énergie et l'éducation.
Situation énergétique grave
Concernant la flambée des prix de l’énergie à la suite de la guerre en Ukraine, la ministre a reconnu : "il ne faut pas se cacher la gravité de la situation." Au gouvernement, en effet, on se prépare à ce que la Russie coupe totalement ses livraisons de gaz à la France, l'Allemagne et l'Italie. Le message est clair : on ne pourra pas se chauffer ou se déplacer "comme si de rien n'était" dans plusieurs mois, confirme-t-on à Bercy.
"On veut sortir au plus vite des énergies fossiles", a rappelé la Première ministre, notamment en développant une logique de sobriété, et en accélérant "sur la baisse de la consommation, la rénovation des logements et décarbonation de l’industrie". Elisabeth Borne a marqué l’importance de se préparer à une conjoncture plus difficile dans les mois à venir. Pour la ministre, les crises sont tout autant de "chances pour renforcer notre souveraineté et créer des emplois sur nos territoires: sortir des énergies fossiles, c’est aussi garantir du pouvoir d’achat dans la durée à nos concitoyens."
En attendant, le gouvernement va remplacer ses énergies fossiles importées de Russie par des énergies fossiles développées à proximité, en réouvrant des centrales à charbon. Côté nucléaire, il va relancer huit réacteurs nucléaires à l'arrêt.
L'éducation, "notre premier bien commun"
Pour soulager les Français les plus modestes du cout de l'énergie, plusieurs pistes sont à l'étude : une aide au carburant sera intégrée au projet de loi de finances rectificative en octobre, ainsi qu'une aide similaire sur le gaz et l'électricité en[...]
Lire la suite sur challenges.fr