Egalité salariale: cette décision de justice contre BNP Paribas qui pourrait changer la donne
La finance est l’une des industries qui connaît les inégalités salariales de genre les plus fortes. Mais une récente décision de justice visant BNP Paribas pourrait faire jurisprudence.
Une récente décision de la justice française contre la BNP Paribas pourrait bien résorber les écarts de salaires entre hommes et femmes dans la finance. Mais le chemin reste long dans cette industrie parmi les plus inégalitaires. Le 27 septembre, le tribunal de première instance a imposé à la première banque française de prendre en compte le salaire variable dans le calcul des écarts salariaux liés aux genre. L’action, qui opposait la banque au deuxième syndicat du groupe, la CFDT BNP Paribas, pourrait bien faire jurisprudence dans toute la finance.Tous les poids lourds du secteur - Crédit agricole, Natixis, BPCE, Société générale, Amundi, Axa… - calculent encore les écarts salariaux dans leur entreprise sur les bases du fixe simple. A la baisse, donc.
"Le variable, nerf de la guerre"
"C’est une plaisanterie, soupirait un élu syndical. Pour nous, en finance, le variable est le nerf de la guerre." La démarche ne manque pas de sel lorsque l’on connaît l’importance que revêt la négociation des variables au sommet de la pyramide: son attribution à 100%, selon des critères relativement peu contraignants, peut jusqu’à doubler le salaire initial des membres du comex.
Jusque-là, les banques se refusaient à inclure les bonus dans ses calculs, ne prenant en compte que la rémunération fixe comme indicateur de référence pour étalonner les rémunérations de salariés aux responsabilités comparables. Leur argument: "le caractère discrétionnaire de la rémunération variable déterminée en fonction des résultats du groupe et des performances individuelles du salarié, laquelle varie donc chaque année et dont le versement n'est garanti ni dans son principe ni dans son quantum", lit-on dans la décision de justice. "La BNP soutient donc que l'intégration dans l'assiette de calcul permettant de déterminer les écarts de rémunération serait de nature à l’ériger au statut de droit acquis et, par conséquent, à lui faire perdre son caractère discrétionnaire, raison pour laquelle, la grille de c[...]
Lire la suite sur challenges.fr
A lire aussi
Sécurité alimentaire, énergétique, finance climat... La COP 27 s'ouvre en pleine crise mondiale
France: Nicolas Namias nommé président du directoire de la banque BPCE
Décarbonation des entreprises: Macron propose de passer de 5 à 10 milliards d'euros d'aides
Dividende salarié: pourquoi il est urgent de réformer la participation et l'intéressement